La tragédie s’est produite aux abords de la synagogue d’Heaton Park, l’un des lieux de culte juifs les plus fréquentés de Manchester, alors que de nombreux fidèles étaient rassemblés pour Yom Kippour, la fête la plus sacrée du judaïsme. Selon la police du Grand Manchester, l’assaillant a foncé avec sa voiture sur des fidèles avant d’attaquer à l’arme blanche. Un agent de sécurité a été poignardé dans l’altercation. Alertées vers 9h30, les forces de l’ordre sont rapidement intervenues et ont abattu le suspect, qui portait sur lui des "objets suspects". Une équipe de déminage a inspecté son véhicule. Des témoins racontent la peur qui s’est emparée des fidèles.
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Chava Lewin, une habitante du quartier, explique à l’agence PA avoir vu l’homme tenter de forcer l’entrée de la synagogue avant que les portes ne soient barricadées. « Tout le monde était sous le choc », témoigne-t-elle. Les fidèles confinés à l’intérieur ont ensuite été évacués. Dans la rue, des membres de la communauté juive se sont rassemblés pour prier, sous haute surveillance policière. Le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui a écourté son déplacement au sommet de la Communauté politique européenne à Copenhague, s’est dit « horrifié » par cette attaque. Il a convoqué une réunion d’urgence et annoncé le renforcement de la sécurité autour des synagogues dans tout le pays. Le roi Charles III a exprimé sa « profonde tristesse et son choc ».
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L’ambassade d’Israël à Londres a dénoncé une attaque « odieuse et profondément bouleversante », tandis que la Community Security Trust (CST), organisation juive de protection, a parlé d’une « attaque épouvantable ». En France, le président Emmanuel Macron a dénoncé une « attaque terroriste antisémite », et le président du Conseil européen Antonio Costa a exprimé sa solidarité « contre l’antisémitisme et la haine sous toutes ses formes ». L’attentat survient alors que le Royaume-Uni connaît une recrudescence des actes antisémites. Selon la CST, 1.521 incidents ont été recensés dans les six premiers mois de 2025, le deuxième chiffre le plus élevé depuis le début de leur comptage en 1984.
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Le contexte international pèse également lourd. Cette attaque se produit quelques jours avant le deuxième anniversaire de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et de la guerre meurtrière qui s’en est suivie à Gaza. La police antiterroriste a été saisie et poursuit ses investigations afin d’identifier le profil de l’assaillant et ses éventuelles complicités. Pour l’heure, aucune revendication n’a été formulée.