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Marabout ou dealer ? « Borom Jaro Bi », le marabout star de TikTok, piégé avec du crack

Célèbre sur TikTok pour ses séances mystiques et ses vidéos virales, Serigne Nar Ka Badar a été arrêté en flagrant délit alors qu’il réceptionnait un colis contenant du crack.
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L’image du marabout en ligne, prêchant des versets et promettant des solutions mystiques à ses abonnés, s’est soudainement effondrée. À Touba, Serigne Nar Ka Badar, alias « Borom Jaro Bi », influenceur religieux très suivi sur TikTok, a été arrêté dans la nuit du 21 juin 2025 par les éléments du commissariat spécial de la ville sainte. Il est accusé de trafic de drogue dure.

marabout

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L’opération a été déclenchée grâce à un renseignement anonyme selon lequel un colis suspect devait être livré à Touba depuis Dakar, via un taxi Allo-Dakar. Le comportement du destinataire, multipliant les appels pressants, et le montant inhabituellement élevé payé pour la livraison (10 000 FCFA), ont éveillé les soupçons du chauffeur. Ce dernier a aussitôt contacté les forces de l’ordre. Sous la direction du commissaire Diégane Sène et du chef de la brigade de recherches, une équipe a été déployée sur le lieu du rendez-vous. Sur place, les policiers ont surpris Serigne Nar Ka Badar en train de réceptionner le colis. La fouille a permis de découvrir une substance cristalline, que le marabout a d’abord tenté de faire passer pour de la MDMA.

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Mais les analyses menées par la Police technique et scientifique ont confirmé qu’il s’agissait de crack, un dérivé extrêmement addictif de la cocaïne, classé comme drogue dure. Présenté au parquet de Diourbel ce mercredi 25 juin, le mis en cause a fait l’objet d’un retour de parquet. Le procureur a requis l’ouverture d’une information judiciaire, confiée au juge d’instruction du deuxième cabinet.

La chute de ce marabout, qui jouissait d’une grande popularité numérique, notamment pour ses vidéos spectaculaires de « guérisons », provoque un véritable séisme sur TikTok et dans les cercles religieux. L’affaire relance le débat sur les dérives de certains influenceurs religieux mais aussi les risques d’instrumentalisation de la foi à des fins criminelles.

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