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La mort de l’étudiant Saliou Ndong décédé le 8 avril dernier à la suite d’une longue maladie, a viré à une expédition punitive. En effet, selon L'OBS, les parents de cet étudiant en 2e année d’Histoire et de Géographie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), n’ont malheureusement pas eu le temps de faire le deuil de leur seul et unique fils. Pis, ils n’ont même pas pu assister à son inhumation, à cause des violents affrontements qui ont émaillé cet événement tragique.
Waly Ndong et son épouse Khadioum Sarr ont été violemment tabassés par des jeunes de Thiandène, un patelin niché dans la commune de Ndiaganiao. Ces derniers qui accusent les deux parents de l’étudiant de l’avoir «mangé», ont également saccagé leur domicile, pillant tous leurs biens matériels. Ils s’en sont aussi pris aux forces de l’ordre de la Brigade de gendarmerie de la localité qui sont intervenus pour éviter le pire.
Le mardi 8 avril, après avoir vainement parcouru la quasi-totalité des structures sanitaires de Dakar et de la Petite-Côte, le vieux Waly Ndong et son épouse Khadioum Sarr constatent malheureusement le décès de leur garçon, Saliou. L’étudiant qui souffrait, selon ses parents, d’une maladie inconnue, rend l’âme entre les mains de ces derniers, dans leur chambre. Cependant, dès l’annonce de sa mort, des jeunes du village de Thiandène se ruent au domicile mortuaire. Une fois sur place, ces individus en furie s’attaquent violemment aux deux parents endeuillés.
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Avec des jets de pierres, l’injure à la bouche, ils accusent le couple d’avoir «mangé» leur garçon. Et décident d’en découdre avec eux pour, disent-ils, les tuer. Avec une violence inouïe, les jeunes lynchent le couple Ndong, avant de saccager tous les biens du domicile mortuaire, au moment où les parents tentent de protéger le corps sans vie de leur fils contre la violence excessive des jeunes délinquants. Il a fallu l’intervention musclée des pandores de la Brigade de gendarmerie de Ndiaganiao pour tirer les victimes de la furie meurtrière de leurs bourreaux.
Une intervention qui a d’ailleurs tourné en affrontements sanglants entre jeunes et gendarmes. D’ailleurs, lors de la bataille, les manifestants qui étaient en nombre supérieur, fracassent la tête du gendarme Alla Kane et détruisent le véhicule de fonction. Dépassées par la tournure des évènements, les forces de l’ordre font vite appel à leurs collègues de l’Escadron d’intervention de la surveillance de Sandiara. Ce n’est qu’avec l’aide de ces derniers que les pandores sont finalement parvenus à maîtriser la situation et appréhender 15 personnes parmi les manifestants. Tandis que 9 autres individus formellement identifiés par la maman de l’étudiant, ont réussi à prendre la tangente.
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A la barre du Tribunal de grande instance de Mbour, les prévenus qui croupissent depuis lors à la prison, ont pour l’essentiel nié les faits qui leur sont reprochés. Pour le procureur de la République qui juge les faits d’une extrême gravité, les prévenus doivent être sanctionnés à une peine dissuasive. Il a ainsi requis à leur encontre une peine d’emprisonnement de 2 ans ferme. Le délibéré est fixé au mardi 29 avril prochain.