Selon les éléments versés au dossier, la jeune femme venait d’être violemment agressée à l’intérieur du domicile familial, où le mari s’était ensuite enfermé avec deux des enfants du couple. Dehors, l’épouse, encore sous le choc, tenait dans ses bras leur bébé de six mois. Ce n’était pas la première fois que des violences éclataient au sein du foyer. Placé sous mandat de dépôt le 19 novembre, O. Fall, déclarant en douane de 37 ans, a comparu ce lundi devant le tribunal des flagrants délits.
&format=jpeg)
L’enquête révèle que depuis plusieurs mois, l’homme proférait des menaces récurrentes. À chaque dispute, les mêmes phrases revenaient, enregistrées par sa femme et conservées sur une clé USB : « Avant d’aller en prison, je te tuerai. » Mme Niang, qui assure avoir longtemps tenté de préserver la paix familiale, décrit un mari colérique, souvent insultant, s’en prenant aussi aux filles qu’elle avait eues d’un précédent mariage. Ce soir-là, tout aurait basculé lorsqu’il a tenté d’emporter leur bébé. En voulant protéger l’enfant, elle aurait reçu plusieurs coups avant d’être expulsée de la maison, raconte-t-elle. Terrifiée, l’aide-ménagère a mis le bébé à l’abri. La victime a ensuite passé la nuit chez une tante à Diamalaye. Le lendemain, elle s’est rendue au centre de santé Mame Abdoul Aziz Sy où un certificat médical lui a été délivré, attestant de plusieurs traces de violences et d’une incapacité de travail temporaire de huit jours.
LIRE AUSSI : https://www.pulse.sn/articles/news/senegal-societe/victimes-violences-conjugales-au-senegal-2024073019584256858
À la barre, O. Fall a contesté les faits. Il affirme s’être défendu, accusant son épouse de s’en prendre régulièrement à son fils aîné et de « créer des histoires ». Interrogé sur les menaces de mort, il a tenté de minimiser : « Ce n’était que des mots en l’air. » La partie civile, non assistée d’un avocat, n’a pas sollicité de dommages et intérêts. Le procureur, considérant la gravité des faits, a requis un an de prison ferme. La défense, représentée par Me Mor Samb et Me Serigne Ndiongue, a demandé une application « bienveillante » de la loi. Après délibération, le tribunal a déclaré O. Fall coupable et l’a condamné à deux mois de prison ferme, assortis d’une amende de 200 000 F CFA.


&format=jpeg)
)
&format=jpeg)
&format=jpeg)
&format=jpeg)