Ce contexte encourage des témoignages de femmes confrontées à des situations difficiles, leur offrant la possibilité de s'exprimer et de rechercher un soulagement.
C'est le cas de F. Aidara, une jeune femme de 25 ans, mariée depuis 2019 à A. Diouf, un gendarme originaire de Fatick. Leur bonheur conjugal a rapidement été terni par la maltraitance et l'abandon.
Après quelques mois de mariage, A. Diouf a convaincu sa femme de le rejoindre à Dakar, où il était affecté. De cette transition naissent des tensions. F. Aidara, se sentant seule, voit son mari rentrer tard, parfois même passer plusieurs jours sans rentrer.
Son mari lève la main sur elle, alors qu'elle est en début de grossesse
Ce changement de comportement suscite chez elle des doutes qui, lorsqu'elle tente de les aborder, se transforment rapidement en disputes violentes. Un soir, A. Diouf lève la main sur elle, alors qu'elle est en début de grossesse, un acte qu'elle ne peut tolérer.
Malgré l’assistance de ses parents, qui lui déconseillent de porter plainte, elle revient à Saint-Louis, où elle exprime son désir de divorce.
Néanmoins, A. Diouf refuse cette séparation. Après des excuses dues à sa colère, le couple se réconcilie, mais F. Aidara doit rester à Saint-Louis jusqu'à son accouchement, avec l'accord de son époux.
De retour à Dakar, le silence entre eux s’installe, laissant F. Aidara seule durant cette étape cruciale. Elle raconte : "Durant huit mois, je n’avais pas de nouvelles de lui. Si je l'appelais, il me raccrochait au nez."
Ce n’est qu’après la naissance de leur enfant qu’A. Diouf apparaît à nouveau, mais de manière déconcertante : il n’a contribué en aucune manière aux frais de cette naissance.
Il se présente chez elle, un jour avant le baptême de leur fille, apportant un mouton et une somme d’argent dérisoire.
Leur bonheur conjugal a été terni par la maltraitance et l'abandon
F. Aidara, confrontée à cet abandon, a le cœur brisé. Bien qu’A. Diouf ait promis d'améliorer son comportement, il reprend rapidement ses distances, laissant F. Aidara assumer seule les frais liés à leur enfant, intensifiant son désir de divorce.
Ses tentatives répétées pour formaliser cette séparation échouent face au refus catégorique de son mari. De plus, il lui a dissimulé le certificat de mariage, affirmant qu'il n'acceptera jamais le divorce.
F. Aidara met en lumière une autre problématique : elle n'était pas présente lors de la cérémonie civile de mariage, ce qui laisse planer le doute sur la légitimité de ce document.
Se sentant acculée et désespérée, F. Aidara a décidé de partager son histoire. Malheureusement, sa famille, coincée par des considérations religieuses, lui assure qu'ils ne peuvent rien faire pour l'aider.
Sa sœur, Z. Aidara, déplore la situation et décrit le calvaire que vit sa sœur : "Ma sœur souffre. C'est injuste ce qu'il lui fait subir. La voir dans cet état me brise le cœur. Elle mérite mieux."
Z. Aidara demande de l'aide pour sa sœur, soumise à une souffrance mentale palpable, la poussant même à la maladie.
"Cela fait deux ans que son mari lui inflige cette douleur. Qu'on nous indique où aller pour finaliser ce divorce", implore-t-elle, exprimant son inquiétude face à l'impact que cette situation a sur la santé mentale et physique de sa sœur bien-aimée.