Le ministère de la Famille, de l’Action sociale et des Solidarités a réuni, ce mardi à Saly, les acteurs institutionnels, les partenaires techniques et les organisations de la société civile pour partager les résultats de l’évaluation à mi-parcours du Projet d’appui à l’institutionnalisation du système de protection de l’enfance. Financé par la coopération andalouse, la coopération espagnole et le Royaume du Maroc, ce programme vise à améliorer durablement la prise en charge des enfants en situation de rue au Sénégal.
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Selon Mbayang Madjigene Diop, coordonnatrice de la Cellule d’appui à la protection de l’enfance (CAPE), le projet est mis en œuvre dans les régions de Dakar, Saint-Louis, Thiès et Kaolack, identifiées comme zones de fort transit pour les enfants vulnérables. L’intervention repose sur un dispositif articulé autour des opérations de retrait réalisées avec les CDPE, des actions de sensibilisation, du renforcement des compétences des travailleurs sociaux et du suivi post-retrait pour assurer la réintégration sociale ou familiale. « Ce projet nous a permis de retirer plus de 1 200 enfants de la rue au niveau des quatre régions ciblées durant les deux premières phases. Plusieurs ont pu regagner leur famille, retourner à l’école et enregistrer des progrès significatifs », a indiqué Mme Diop. Parmi les avancées majeures, la réhabilitation totale du centre Guindy constitue un tournant important. Jadis vétuste, ce centre a été modernisé grâce à l’appui du Maroc, devenant désormais un espace sécurisé destiné à servir de centre de référence pour l’accueil d’urgence et la formation des professionnels de la protection de l’enfance. « Il fallait offrir un cadre sûr et protecteur. Le centre Guindy jouera désormais un rôle clé dans la prise en charge d’urgence et la professionnalisation des équipes », a souligné Mme Diop.
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Omar Samb, conseiller technique n°1 du ministère, rappelle que cette évaluation s’inscrit dans une dynamique de gestion axée sur les résultats. « Elle nous renseigne sur les acquis mais aussi sur les défis à relever avant la troisième phase du projet », a-t-il expliqué, précisant qu’en 2025, environ 1 200 enfants ont été retirés de la rue lors d’opérations menées avec les acteurs territoriaux. Le conseiller annonce également la préparation des assises nationales sur les enfants en situation de rue, destinées à établir une feuille de route claire et durable. Il rappelle par ailleurs que le phénomène est transfrontalier , « Certains enfants proviennent de pays voisins, et nous collaborons avec leurs autorités pour organiser leur retrait et leur retour dans les meilleures conditions. » La troisième phase du programme devrait être décisive pour généraliser la stratégie au niveau national et l’intégrer pleinement aux politiques publiques, notamment sous la coordination de la Direction de la protection des enfants.


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