On voyait Tabaski grande fête des musulmans s'approcher, beaucoup se disaient que la perspective était lointaine, qu'on avait encore du temps pour être prêt le jour j. Et tout à coup les choses sérieuses sont là. Le branle-le-bas de combat. Le report est impossible. Pourtant avec cette crise, nous sommes nombreux à espérer être dans un cauchemar. On se pince, on se frappe, on ouvre grandement les yeux. Nous sommes en plein jour. Nous ne rêvons pas. C’est juste une triste réalité devant nous.
Le Sénégal vit des moments difficiles. La crise est multiforme. Elle est sociale. Elle est économique. Elle est surtout politique. La politique prend tout. Elle impose sa loi inique. Et dans un tel cas de figure, il est difficile de mesurer avec exactitude ce que valent les nombreux « consolidants » projets du président Macky Sall et leur impact dans le vécu quotidien des Sénégalais. Le constat est qu’il y a trop de bruits inutiles qui courent dans ce pays. Et ce n’est pas ce paysan sans semences ni intrants qui se fait entendre pour dire son désarroi tout haut.
Ce n’est pas cette ménagère qui peine à remplir son panier qui se lamente. Ce n’est pas ce père de famille aux poches trouées qui crie sa détresse. Les choses sont visiblement à l’envers. Nos gouvernants donnent l’impression d’avoir d’autres préoccupations. Sont-ils conscients de la lourdeur de leurs responsabilités ? En tout cas, d’affaire en affaire, les voilà en plein dans des dossiers qui nous éloignent de l’essentiel. Comme l’histoire de cette candidature qu’on croyait enterrée depuis 2012. Nous étions si naïfs.