L’illusion d’amour de P.A. Valiton remonte à octobre 2024, lorsque le touriste français, en vacances sur la Petite-Côte, fait la connaissance de Kh. Mbengue dans un bar de Saly Portudal. Une relation amoureuse se développe rapidement, conduisant même à une période de concubinage. De retour en France, le Français entretient la relation à distance, ignorant qu'il est déjà la cible d'une machination bien rodée. En réalité, narre L'OBS, son amoureuse est une lesbienne qui est déjà en couple avec F. Niass et les deux ont prévu d’extorquer de l’argent au Français en jouant le coup de l’appartement fantôme.
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P.A. Valiton est en France depuis quelques mois, lorsqu’il reçoit un coup de fil de son amante. Kh. Mbengue lui propose une affaire en or : l'achat d'un appartement à Saly Portudal pour 8 millions de FCfa. Pour donner plus de crédibilité à son histoire, elle présente sa partenaire, F. Niass, comme étant la propriétaire des lieux. Sans aucune arrière-pensée et sur instruction de sa petite-amie, selon les termes de l'enquête, P.A. Valiton verse un acompte de 3,5 millions de FCfa à F. Niass. La somme est immédiatement retirée et remise à Kh. Mbengue. Le couple de lesbiennes se partage alors le butin pour leurs besoins personnels. Et pour couper définitivement les ponts avec leur "pigeon", elles imaginent une autre histoire à dormir debout.
En toute complicité, F. Niass et Kh. Mbengue montent un second acte de leur subterfuge. La première contacte le Français pour lui annoncer la mort subite de son amante. Cette nouvelle plongera P.A. Valiton dans le désarroi pendant plusieurs mois. De son côté, le couple de lesbiennes a déjà en vue une autre victime. Kh. Mbengue a refait, en surface, sa vie avec un autre homme, avec qui elle a même contracté une grossesse, tout en maintenant sa relation avec F. Niass. Tout va pour le meilleur des mondes jusqu’au jour où le hasard s’en mêle.
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Deux autres plaintes impliquant d’autres touristes
En octobre 2025, P.A. Valiton revient au Sénégal et, dans un bar de Saly Portudal, tombe nez-à-nez avec sa "défunte" petite-amie, accompagnée d'un autre homme. Sans se faire remarquer, il dépose une plainte, le lendemain, au commissariat de Saly Portudal. Interpellées, les deux femmes adoptent des attitudes radicalement différentes lors des auditions. Kh. Mbengue reconnaît les faits et avance comme justification la précarité et des moments très difficiles qu’elle aurait traversés. «J’ai agi sous la pression de la précarité et du désespoir, mais non par méchanceté», explique-t-elle aux enquêteurs.
Les enquêteurs découvrent cependant que Kh. Mbengue est impliquée dans deux autres plaintes pour escroquerie visant des ressortissants français, pour un montant total de 972 849 FCfa, utilisant le même modus operandi. F. Niass, quant à elle, nie farouchement toute implication. Mise devant la décharge portant son nom et présentée par la victime, elle affirme que le document a été fabriqué par sa partenaire. Elle prétend également ne savoir «ni lire encore moins écrire en français» et nie avoir contacté la victime pour lui annoncer le prétendu décès. Après un an à se la couler douce avec le butin de leur escroquerie, les deux femmes croupissent, depuis jeudi passé, à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Mbour pour escroquerie.


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