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La dénonciation de la maman et l’alerte de la belle-mère
L’histoire est à peine imaginable. Un couturier a été interpellé, à Thiès, pour des viols répétés de sa propre fille, âgée de 17 ans, a rapporté L’OBS. Le papa mis en cause a été signalé par son ex épouse qui a aussitôt diligenté une plainte. L'affaire a éclaté le 27 novembre dernier, lorsque l'ex-épouse de l'accusé, B. Th., a porté plainte et s'est constituée partie civile. Articulant les termes de ses complaintes, elle dira que la révélation lui est venue de la seconde épouse de son ex-mari, S. F. G, alertée par des confidences troublantes de la jeune fille qui passait alors les grandes vacances avec elle. Au cours de ce séjour, l’adolescente se serait confiée à sa tante sur ses relations «incestueuses» avec son père.
«Elle a confessé à sa tante qu’elle a été victime de viols répétés et que son bourreau n’est autre que son propre père, A. B. Ndoye», confient des sources de L'OBS. Choquée, la belle-mère avait invité la mère biologique à interroger sa fille sur son différend avec son père. De retour au domicile de sa mère le 24 octobre, la jeune fille avait été alors longuement questionnée. M. Nd. passera aux aveux et révèle avoir été abusée sexuellement à quatre reprises par son propre père, trois fois dans l’appartement de son bourreau et la quatrième hors de la maison. «Papa l’a entrainé dans une chambre qu’il aurait prise en location», confirme nos sources citant la déposition de la mère.
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Le rapport gynécologique accablant
Pour vérifier ces terribles allégations, la mère emmène sa fille à la maternité de l'hôpital régional de Thiès. L'examen gynécologique pratiqué par le Dr C. S. lui fend le cœur. Le certificat médical atteste d'une «déchirure hyménale ancienne», corroborant les dires de l'adolescente. L’affaire atterrit à la police et sur la base de ces éléments, A. B. Ndoye est interpellé. Mais, confronté aux accusations, il a catégoriquement nié les faits. Le père de famille agite l’argument du «coup monté» par son ex-femme, motivé par un désir de vengeance.
Décidés à tirer l’affaire au clair, les enquêteurs ont procédé à des confrontations entre les parties, avant de procéder à la perquisition les lieux décrits par la victime comme ayant servi de cadre aux viols, dont la fameuse chambre prise en location. La configuration des lieux décrits par la victime révèle une parfaite correspondance. Placé en garde à vue, A. B. Ndoye devrait être présenté ce matin du jeudi au procureur du tribunal de grande instance de Thiès, en vue de son éventuelle mise en accusation.