Une affaire de détournement de fonds pollue BEM School. Responsable administratif et financier à l'institut de formation professionnelle, « Bem Management School », le sieur Doudou Sène est accusé de détournement présumé portant sur 63 millions FCFA, rapporte L'OBSERVATEUR qui donne l'information.
Officiant depuis plus de deux ans, à « Bem Management School », Doudou Sène séjourne depuis le 3 février dernier en prison. Ce, à la suite d’une plainte déposée contre lui par les responsables de l’institut. « Bem Management School » lui reproche d'avoir détourné sur une période précise, des frais de scolarité de plusieurs étudiants, pour un préjudice de 63,8 millions FCFA.
Attrait hier à la barre du tribunal des flagrants délits pour répondre des chefs d’abus de confiance, le prévenu a reconnu partiellement les faits, chiffrant le préjudice à seulement à près de 20 millions FCFA. Recruté en mars 2019 en qualité de comptable, il avait pour mission de tenir la comptabilité des mensualités des étudiants. Il devait au quotidien, établir un compte rendu des montants reçus et versés à la banque. Selon son récit, dans le courant du mois d’avril suivant, il est promu et affecté dans une autre filiale de Bem, dénommée « Dakar university of international study » (Dunis). Malheureusement, après son départ, un audit est commandité. L’exercice révèle un trou de 63 864 000 FCFA, constaté dans la période allant de janvier à août 2022.
A l'en croire, ce trou est le fait qu’un certain nombre d’étudiants ne se sont pas acquittés de leurs scolarités. Confronté aux étudiants listés, D. Sène s’est rétracté indiquant qu’il s’agissait d’une simple omission. Un contrôle plus poussé permettra à la direction de découvrir un écart flagrant entre les pièces comptables et les montants versés dans le compte. Invité à s’expliquer, D. Sène choisit d’organiser son "injoignabilité" plus de deux semaines durant. Il sera arrêté, puis placé sous mandat de dépôt le 3 février dernier.
Jugé hier devant la barre du tribunal des flagrants délits, le parquet qui a requis l’application de la loi. Le verdict sera rendu le 21 février prochain.