Une comédie sénégalaise ? Certains des personnages de Balzac comme Rastignac, « le jeune provincial ambitieux », Grandet, « l'avare tyran domestique », ou le père Goriot « icône de la paternité », sont hélas identifiables chez nous. Que dire de Vautrin, « hors-la-loi aux identités multiples ».
La comédie humaine est aussi composée de courtisanes, de femmes du monde, de femmes admirables et angéliques. Que de vrais faux types ! Des dames de compagnie, des « profiteurs », Cette comédie est toujours là. Ici, peut être plus qu'ailleurs. Suivons les regards. « L'une des plus hardies inventions de Balzac est de donner la vie et le mouvement à tout un monde fictif dont les personnages subsisteront peut-être encore, alors que la plus grande partie des modèles seront morts et oubliés ». Felix Davin ne croyait pas si bien dire… À lire cet ouvrage, on dirait que Balzac avait vécu dans nos sociétés, celle sénégalaise particulièrement pendant des décennies.
Sa peinture de l’humain reste absolument une réalité qui pourra résister au temps. L’Homme, l’homme politique ne cesseront jamais de nous étonner. Nous continuerons de subir les contrecoups de leurs actes. A moins qu’on décide de changer.