Les méthodes d’Habib Beye sont remises en cause dans le vestiaire du Stade Rennais. Les trois matchs nuls consécutifs ont mis en évidence les carences du moment. Nous vous le révélions la semaine dernière, l’entraîneur est de plus en plus discuté en interne, alors que certains joueurs ont émis des doutes sur ses capacités. Plus grave encore, des cadres comme Seko Fofana, Brice Samba et même Valentin Rongier, son capitaine, s’interrogeraient sur les choix tactiques de l’ancien coach du Red Star. Ce dernier a reçu le soutien de Loïc Désiré hier dans un entretien à Ouest-France et n’a pas hésité ce vendredi à revenir sur les bruits des derniers jours.
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« On est impacté par ce qui peut se dire ou s’écrire, parce que l’on est humain, reconnait le coach en conférence de presse ce vendredi. On ne peut pas rester insensible. Mais on avance, et ce qui est important, c’est de garder un équilibre et une stabilité émotionnelle vis-à-vis du groupe. Je ne vais pas changer ma façon d’être. Ça ne fait pas plaisir de voir tout ce qui est dit, mais c’est inhérent à mon métier. Ce que je dis à mon groupe, c’est de rester hermétique à tout ça. » Habib Bèye assure par ailleurs avoir dialogué avec ceux qui mèneraient la fronde du vestiaire, avant tout pour remettre les choses à plat.
«Ce sont des spéculations»
Il rembobine : « J’ai discuté individuellement avec Brice (Samba) et Seko (Fofana) parce qu’avec ce qui avait été dit dans la presse, il était nécessaire qu’on se parle, poursuit le technicien à deux jours de la réception d’Auxerre (dimanche, 17h15), qui pourrait décider de son avenir selon le résultat obtenu. Il n’y a pas eu que Brice et Seko. À un moment donné, on a parlé de Valentin (Rongier) ou de Djaoui Cissé et de Hans Hateboer (sur le départ pour Lyon). Je peux vous dire que j’ai discuté avec chacun d’entre eux individuellement. Certains ont pris l’initiative de m’en parler avant que je leur en parle. On doit être vrai et se parler les yeux dans les yeux pour voir où on veut aller en tant que groupe. »
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« Ce sont des spéculations. Les discussions de vestiaire, elles sont naturelles, c’est la vie d’un groupe, assure-t-il, l’esprit plutôt serein à son pupitre. Le rapport que j’ai avec mes joueurs, je veux que ce soit un rapport d’authenticité. Beaucoup de gens ont parlé à notre place. Tout ce qui est rapporté de l’extérieur, ce sont des suppositions. Quand un joueur me parle, j’estime que c’est de l’authenticité et je fais la même chose avec lui. Ce que l’on s’est dit restera entre eux et moi, mais on est ressortis en se disant que l’intérêt est d’être performant en tant que groupe, et pas de spéculer sur ce qui a été dit à droite et à gauche. Je n’ai pas à considérer qu’il y a un problème entre eux et moi. » Voilà qui a le mérite d’être clair.