Ethiopie : le saut de taureaux, une marque de virilité [Découverte]

Dans la vallée de l’Omo cohabitent une vingtaine d'ethnies, dont celle des Hamer. Son rite d’initiation, connu sous le nom de saut de taureaux ou saut de zébus, ou encore d’Ukouli, marque le passage de l’enfance à l’âge adulte.

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La tribu Hamer d'Éthiopie, composée principalement de pasteurs qui respectent et chérissent leur bétail, a un rituel d'initiation plutôt... sportif. Le saut de taureaux est un rite de passage de trois jours auquel tous les garçons doivent participer, et il est extrêmement important pour la dignité de l'initié et de sa famille.

L'initié doit sauter sur quatre taureaux à huit reprises tout en étant nu. S'il échoue, il devra attendre une année entière pour réessayer. Et s'il réussit ? Cela signifie qu'il est prêt à épouser la fille choisie par ses parents, à élever ses propres enfants et son propre bétail.

  • …obtenir le droit de se marier  

Le rituel de l'Ukoulili est propre au peuple hamer, vivant dans la vallée de l'Omo, dans le sud de l'Ethiopie. Il marque le passage des garçons à l'âge adulte, leur donnant ainsi le droit de se marier et d'acquérir un troupeau. Les festivités durent plusieurs jours. Durant cet événement, le jeune homme (appelé «Ukuli») doit effectuer quatre allers-retours, entièrement nu, par-dessus un troupeau de taureaux que l'on a alignés.

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Pour acquérir le statut d'adulte, il doit le faire sans chuter, sous le regard attentif de ses aînés. Les femmes de la famille de l'Ukuli prennent également part aux cérémonies en se faisant fouetter publiquement, montrant ainsi leur amour et leur dévotion envers l'Ukuli et les hommes de leur clan.

Les femmes se préparent à danser à la cérémonie de saut à la balle. le saut du taureau est un rite de passage dans la virilité dans certaines tribus de la vallée de l'omo. turmi omo valley ethiopiails sont connus pour leur pratique de l'ornement corporel et porter une multitude de perles colorées. Des femmes se parent du cou avec de lourds bijoux en fer poli. Les femmes se soumettent fièrement aux rituels et aiment montrer les cicatrices profondes qui sont considérées comme une preuve de dévotion envers leur mari.

  • Qui sont les Hamers ?

Les Hamer sont des pasteurs semi-nomades ; ils vivent dans l’une des régions les plus arides de la savane méridionale du sud-ouest éthiopien, entre les terres fertiles de l’est et les rives de l’Omo. Les Hamer se déplacent en groupe, avec leurs troupeaux de bovins, selon un itinéraire précis établi par leurs ancêtres au premier matin du monde. Parmi eux, de jeunes hommes armés assurent la sécurité du groupe.

Les Hamer, femmes comme hommes, ont un sens très aiguisé de l’esthétique et passent quotidiennement de nombreuses heures à s’embellir. Les femmes oignent leurs corps d’huile et d’argile. Nues jusqu’à la taille, elles se couvrent les hanches d’une peau de vache incrustée de verroteries colorées.

Hormis les colliers de perles et les boucles d’oreilles, les hommes privilégient la coiffure : les plus valeureux, ceux qui ont vaincu l’ennemi ou abattu un animal féroce, s’enduisent la chevelure d’argile qui, une fois séchée, forme une calotte rigide au-dessus de laquelle est plantée, sur un petit support de bois, une plume d’autruche. Les autres se tressent les cheveux en mosaïque.

Ils exhibent fièrement leur torse nu orné de scarifications infligées lors des rituels de passage de classe d’âge. Le rituel le plus important pour les jeunes hommes Hamer est celui qui consacre le passage de l’enfance à l’âge mûr : le saut de taureaux.

  • Le rituel du saut de taureaux

Après une suite de cérémonials qui s’étendent sur plusieurs jours, au cours desquels nombre de chèvres sont ingurgitées, les novices font face à une rangée de plus de 30 taureaux tenus serrés flanc contre flanc par des jeunes hommes qui ont récemment franchi l’épreuve, mais qui sont encore trop jeunes pour se marier. Sous le regard de leurs aînés, les candidats doivent, chacun leur tour, prendre leur élan, sauter sur l’échine du premier taureau et parcourir sans trébucher la rangée de trente dos, puis recommencer l’exploit en sens inverse.

Pour réussir le rite initiatique, ils doivent s’acquitter sans tomber de quatre parcours consécutifs. Une fois l’épreuve réussie, les garçons sont portés en triomphe par leurs aînés et acclamés par le village. S’ils trébuchent à une reprise, on ne leur en tient pas rigueur, ils recommencent l’épreuve.

Par contre, s’ils échouent à nouveau, ils subissent l’humiliation suprême : ils sont publiquement flagellés et battus par les femmes de leur famille. Considérés comme les parias du village, ils sont la proie des moqueries et des railleries de toute la communauté pour le restant de leur existence.

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