Les détenus de la chambre 6 de la prison de Saint Louis sont en grève de la faim. Motif ? Un prisonnier originaire du Fouta y a trouvé la mort hier à 5h du matin, renseigne le secrétaire exécutif national (SEN) du FRAPP, Guy Marius Sagna, via sa page Facebook. «Cette chambre compte environ 117 détenus dont 05 seulement sont condamnés. En plus du «ñamu mbaam» qui leur est servi, les prisonniers tombent souvent malades, a dénoncé le Frapp qui s’interroge : «comment éviter ces décès quand, quelle que soit la maladie, les détenus n’ont qu’un seul médicament pour se soigner? » Dans la chambre 3, un autre concitoyen détenu est gravement malade. Le FRAPP exige du directeur de l’administration pénitentiaire et du ministère de la Justice une solution immédiate aux problèmes de santé des prisonniers dans les 37 prisons du Sénégal.
La maison d'arrêt et correctionnelle de Saint-Louis est endeuillée par la mort d'un détenu à la chambre 6.
Construite en 1963, la prison est implantée sur un site de trois mille six cent trente-sept (3637) mètres carrés. L’infrastructure vieille de plus de 150 ans est très vétuste. En attestent les nombreuses fissures visibles de l’extérieur comme de l’intérieur, à travers les bureaux du bloc administratif et les chambres du bloc de détention dont les dalles menacent de s’effondrer. L’humidité permanente, en raison de la proximité avec le fleuve constitue également un facteur aggravant du risque d’effondrement. L’espace de vie des détenus est très réduit : l’exigüité de la détention, la configuration des chambres et des cours de promenade des secteurs réduisent la population carcérale à un confinement qui rend les conditions de détention insoutenables.
