L’aide-soignante Seynabou Dieng a été auditionnée hier par le procureur. Elle répondait des chefs d’accusation de négligence et de mise en danger de la vie d’autrui. Elle a fait l’objet d’un retour de parquet. Au terme de son face-à-face avec le procureur, elle a vu sa garde à vue prolongée. Ses collègues ont initié un sit-in pour dénoncer sa situation.
L'aide-infirmière qui avait déclaré mort un nouveau-né interné à l'Hôpital El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack a bénéficié hier d’un retour de parquet au terme de son face-à-face avec le procureur.
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Référencé par le district sanitaire de Guinguinéo le 1er mai dernier, bébé Souleymane Diallo a été pour un premier temps déclaré mort avant que le préposé à la morgue ne s’aperçoive de ses cris. Réadmis aux urgences, il décédera quelques heures plus tard.
Le nouveau-né, en arrêt respiratoire, aurait été mis dans un carton pendant plus de 2 heures de temps après avoir été déclaré mort et envoyé à la morgue. L’enfant, qui avait toujours sa perfusion, a commencé à pleurer, quand son papa est venu récupérer le corps à la morgue.
Ce sont les agents de la morgue qui ont constaté que le bébé était bien en vie, malgré le certificat de décès. « Revenu à la vie », l’enfant est finalement décédé dans la soirée du week-end après son retour en pédiatrie.
L’aide-soignante de l’hôpital aurait eu une réaction choquante à l’égard du père du bébé.
« Demal foula nekh », [Pars où tu veux] lui aurait-elle balancé. Le père désarçonné par autant de négligences, déplore cette situation et invite les personnels de santé à plus de responsabilité et de considération vis-à-vis des patients.