Le ministre des Collectivités territoriales, du développement et de l’aménagement des territoires avait annoncé la construction des centres d’état civil modernes. Financé par l’Union européenne à hauteur de 18 milliards CFA, le projet de modernisation de l’état civil va numériser les fichiers et centraliser les données. A terme, le projet va permettre une centralisation des données.
Le Sénégal a enclenché le processus de modernisation de son état civil.
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Plusieurs activités sont prévues comme la numérisation de 15 millions d’actes, a annoncé le directeur général de l’état civil, Aliou Sall.
« Nous allons numériser 15 millions d’actes, indexer 30 millions de textes. Il est prévu aussi la construction de 34 centres, mais le programme concerne aussi l’état civil consulaire », a-t-il confié. Plus de 3000 officiers managers et 600 archivistes seront encadrés dans le but d’avoir des services d’état civil modernes.
Un taux d'enregistrement de 79%
Aussi, fait remarquer Aliou Sall, malgré la gratuité (un an pour déclarer l’enfant), le Sénégal est aujourd’hui à un d’enregistrement de 79%. Si 230.000.000 enfants dans le monde ne sont pas déclarés, plus de 30% des enfants au Sénégal ne le sont pas à la naissance.
Au Sénégal, un enfant sur cinq (20%) n’est pas enregistré à l’état civil, selon les dernières statistiques publiées par l’Unicef. En zone rurale, le taux de non-déclarés grimpe à 77%, c’est-à-dire trois enfants sur cinq. Selon l’ANSD, près de quatre personnes recensées sur cinq (79,7%) déclarent posséder un acte d’état civil, 63,4% pour le bulletin de naissance et 16,3% pour le jugement supplétif. Le niveau élevé de personnes qui n’en possèdent aucun est de 16,6% de la population totale.