Le niet de la Présidence de la République pour héberger les hôtes étrangers du Grand Magal de Touba au motif de la rationalisation des dépenses publiques a poussé Tivaouane à annuler toutes les demandes d’hébergement adressées au Palais.
Le refus de la Présidence de la République de prendre en charge les invités étrangers de Touba lors du dernier Magal a servi de leçon à Tivaouane. Pour ne pas subir le même sort, toutes les demandes d’hébergement adressées au Palais ont été annulés.
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La révélation est faite par Macoumba Sow, membre du Comité d’organisation du Gamou. "Quand il y a eu la polémique avec l’affaire Cheikh Omar Diagne, toutes les lettres adressées à la Présidence ont été annulées. Nous avons décidé, au niveau du Coskas, de prendre en charge nous-mêmes tout ce qui va avec, quitte à louer des voitures, payer des hôtels pour nos hôtes qui nous viennent de l’étranger et que nous devons loger", a-t-il déclaré sur la RFM.
"Nous avons, ici, le complexe Seydi Elhadji Malick Sy mais, à lui seul, il ne suffit pas pour loger tous nos hôtes. Parfois, on logeait tous nos hôtes à Thiès, mais pour les faire venir à Tivaouane, cela devenait difficile. On a même loué des maisons qui nous ont coûté excessivement chères pour loger nos hôtes", a expliqué Macoumba Sow, un des dirigeants du Coskas, sur l’émission Yoon Wi de la RFM.
Macoumba Sow assure qu’ils trouveront les moyens avec les cotisations de 10 000 FCFA pour chaque membre du Coskas. "Nous sommes environ 10 000 membres, et nous comptons aussi sur des soutiens qui nous viennent en appui et qui donnent parfois 1 million, 10 millions, voire plus. C’est avec cet argent qu’on gère l’organisation matérielle du Gamou', a-t-il indiqué.
Interpellé sur le maintien de Cheikh Oumar Diagne à son poste de Directeur des moyens généraux de la présidence de la République, Macoumba Sow répond : « Je me dis que je ne l’ai pas nommé. Mais si c’était moi qui l’avais nommé à ce poste, je l’aurais démis depuis longtemps. Sa place n’est plus là-bas parce qu’il a créé une polémique qui peut embraser aujourd’hui le pays ».