O. C. est condamné à deux ans d’emprisonnement dont un an ferme pour les chefs de détournement de mineurs et attentat à la pudeur. Les faits remontent au 24 janvier dernier. Pendant que toute l’attention était attirée par les matchs de la coupe d’Afrique, O. C enlève la petite S.O.D. Ce n’est qu’après plusieurs heures, que la famille a remarqué l’absence de la gamine. Alerté sur la route de Darou Rahmane, le père a rebroussé chemin.
Marié et père de deux enfants, il soustrait une fillette de l’autorité de ses parents avant de s’enfermer avec elle dans une chambre pendant des heures. La suite....
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D'après le récit de SourceA, c’est vers 23 heures, que les riverains ont aperçu le monsieur déposer la fillette au niveau du terrain, seule dans la pénombre. Interrogée, les aveux de la petite sont glaçants. Il s’est avéré que O. C. l’a interpellé pour l’envoyer à la boutique. Refusant d’y aller, il l’a collé une gifle et l’a contraint de le suivre.
En sanglots, ils ont longuement marché avant qu’il l’entraîne dans une chambre. Il l’a déshabillé avant de lui ôter sa petite culotte et s’en servir en guise de mouchoir pour nettoyer ses chaussures. Heureusement, conformément aux blouses blanches, il ne l’a pas fait des attouchements. Il ressort de la procédure que la petite culotte de la fille a été trouvée à l’intérieur du caleçon du prévenu. Au regard des faits, O. C. est placé sous mandat de dépôt. Il est poursuivi pour les chefs de détournement de mineur et attentat à la pudeur sans violences.
Présenté au juge du tribunal d’instance de Dakar ce jeudi 1 février 2023, le prévenu jure n’avoir jamais vu l’enfant. Son seul tort est de s’être rendu dans le quartier le jour des faits. Selon lui, il est rentré chez lui vers 19 heures. « On était en pleines discussions quand des inconnus ont surgi de nulle part pour m’accuser d’avoir enlevé la fillette. Mes amis ont porté ma plaidoirie. En un moment donné, ils m’ont convaincu de sortir pour affronter la famille de la petite car je n’ai rien à me reprocher. Le père est venu avec la fille. La petite a dit que c ‘est moi », raconte-t-il.
À l’en croire, la petite culotte qu’ils ont retrouvée sur lui, il l’a ramassée sur la route pour nettoyer ses chaussures. Ces allégations n’ont pas duré longtemps. Avec l’autorisation du tribunal, le ministère public a exhibé devant l’assistance la petite culotte verte de la petite qui a été mise sous scellé. D’emblée, cette dernière confirme que c’est à elle. Mais c’est sans compter sur le prévenu, qui nie toujours et affirme que c’est une culotte noire qui a été retrouvée par devers lui.
Compte tenu des éléments des débats, le parquet demande la condamnation du mis en cause à 2 ans ferme. Selon le représentant du procureur, la découverte de la petite culotte est un élément probant du dossier. Elle permet à suffisance d’établir son imputabilité dans les faits de l’espèce.
Pis, la fillette a confirmé qu’il était vêtu d’un pull-over noir. Concernant l’attentat de la pudeur même s’il n’a pas commis d’attouchement sur la fillette, le seul fait d’enlever sa culotte est un délit. N’ayant pu se tirer d’affaires, O. C. s’est octroyé un ticket gratuit à la citadelle du silence. Il a écopé d’une peine d’emprisonnement de 2 ans dont 1 an ferme.