Hôpital Suma : une patiente violée par un assistant infirmier

M. T. , assistant infirmier à l'hôpital Suma a comparu hier, mercredi 17 avril 2024, devant la chambre criminelle de Dakar pour viol et collecte illicite de données à caractère personnel. Il est accusé d’avoir exercé des attouchements sur les parties intimes d'une patiente de l'hôpital Suma Assistance tout en la filmant.

SUMA

L'affaire du viol d’une patiente à Suma Assistance refait surface. Ce dossier a été appelé hier, mercredi 17 avril 2024, devant la chambre criminelle de Dakar. Le mis en cause : M.T, un assistant infirmier travaillant dans cette structure sanitaire. Il avait exercé des attouchements sur les parties intimes d'une patiente de cet l'hôpital.

En effet, c'est en 2022 que la victime présumée de ces attouchements, Marie Bernadette, qui se plaignait de douleurs au ventre, s’était rendue dans cet hôpital pour recevoir des soins. C'est quand elle était sous perfusion qu'elle a vécu cette horreur. Moussa Traoré, qu’elle croyait être un médecin, a exercé des attouchements sur ses parties intimes. Pire, précise la patiente, Moussa Traoré, dans son ignominie, filmait cet acte à caractère sexuel avec son portable quand il l'auscultait.

Elle a commencé à douter de la sincérité de l'aide-infirmier quand ce dernier lui a ordonné de rentrer. Puisque l'un des médecins de la structure sanitaire est un ami de son père, il lui a demandé les raisons qui l'ont poussé à quitter l'hôpital pour rentrer à la maison. C'est là qu'elle a appris que Moussa Traoré, qui la diagnostiquait, était un assistant infirmier.

Immédiatement, M. Traoré est mis aux arrêts pour viol et collecte de données à caractère personnel. Interrogé, il reconnaît à chaud avoir exercé des attouchements sur les parties intimes de la fille tout en la filmant. Il confiait aux enquêteurs avoir supprimé la vidéo avant même de quitter la salle.

Les aveux de l'assistant infirmier

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Face au juge, Moussa Traoré a reconnu les faits en précisant qu'il portait des gants au moment de la palpation. Ce n'était pas pour avoir du plaisir ajoute-t-il. Il précisait que c'est sur autorisation de la victime, qui ne portait pas de sous-vêtements, qu'il l'a palpée. Interpellé sur les images de la victime qu'il a prises, Moussa Traoré affirme qu'il n'avait aucune intention de la filmer. « En voulant allumer la torche, je suis tombé sur l’appareil photo. Et par inadvertance, j’ai enregistré la vidéo. J’ignorais même que j’étais en train de filmer. D’ailleurs, j’ai automatiquement supprimé l’image», se justifie-t-il repris par Les Echos. Interrogé sur son rôle en tant qu’assistant infirmier, il a indiqué qu’il se limitait à faire des perfusions pour les malades et leur donner des médicaments.

A la suite de son interrogatoire, le procureur de la République a requis 10 ans de réclusion criminelle contre lui pour le viol et 2 ans de prison ferme pour le délit de collecte illicite de données à caractère personnel. Après les débats, la chambre a fixé le délibéré pour le 7 mai prochain.

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