La Revue annuelle conjointe (RAC) du ministère de la Santé et de l'Action sociale a permis, hier, de faire l’état des lieux de ce secteur fortement éprouvé par la pandémie. Il ressort de la Revue qu'au Sénégal, la couverture sanitaire n'est pas encore une réalité. L’Indice de couverture des services pour la couverture sanitaire universelle mesurant la cible ODD 3.8.1 est à 50,1 % avec un bon index de lutte contre les maladies infectieuses (63,7 %) et un bon indice des principales capacités requises pour le règlement sanitaire international (60 %), selon un rapport du ministère sénégalais de la Santé parcouru par Enquête.
Sur près de 18 millions de Sénégalais, seulement la moitié a accès à des services sanitaires de qualité.
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Cela signifie que sur une population de près de 18 millions de Sénégalais, seulement la moitié d’eux a accès à de soins de qualité. Pour l’accès financier, l’évaluation des dépenses de santé catastrophiques évaluées à travers l'indicateur ODD 3.8.2 révèle que 16,5 % des ménages sénégalais ont les dépenses de santé qui excèdent la barre des 10 % de leurs dépenses totales de consommation ou de leurs revenus’’, confie le Dr Sodjinou, chargé du Bureau de l'OMS Sénégal.
Ces chiffres, dit-il, corroborent toutes les avancées constatées dans les différents piliers du système de santé : la coordination des interventions, la disponibilité de médicaments et produits de santé, la réduction de taux de mortalité et infantile, la diminution de l’incidence de certaines maladies transmissibles.
Selon l’OMS, la moitié au moins de la population mondiale, soit près de 3,6 milliards d’habitants, n’a toujours pas accès à une couverture complète des services de santé essentiels. La relance des soins de santé primaires dans les pays à revenu faible ou intermédiaire pourrait aider à sauver 60 millions de vies supplémentaires et augmenter l’espérance de vie moyenne de 3,7 ans d’ici à 2030.