Relogement d'urgence à Saint-Louis : les occupants de Diougop dénoncent une magouille

La tension était vive ce week-end à Diougop dans la région de Saint-Louis, notamment au site de relogement provisoire des déplacés de la Langue de Barbarie.

Diougop - Saint-Louis

C’était un véritable dialogue de sourds entre les autorités et les occupants. Certes, certains chefs de ménage ont regagné leurs logements définitifs mais d’autres sont sommés de quitter les lieux. Ces derniers ont tout simplement refusé, soupçonnant même des magouilles dans la gestion du projet de Relogement d’Urgence et de Résilience à Saint-Louis (SERRP).

Le porte-parole des vingt familles, Abou Diagne Seck, a rappelé que les unités mobiles d’habitation ne sont pas très commodes mais depuis des années, ils ont supporté les dures conditions de vie puisqu’ils n’avaient nulle part où aller. Il avertit qu’ils ne quitteront les lieux qu'à la seule condition que les autorités leur trouvent de dignes logements pour héberger leurs familles.

A l’en croire, des personnes étrangères au projet sont relogées dans les bâtiments en dur au détriment des véritables bénéficiaires. Des personnes identifiables venues des quartiers de Sanar, de Pikine, de Darou, de Ndiolofene et même de Touba occupent illégalement des maisons nouvellement construites par le projet, dénonce Abou Diagne Seck.

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Ces accusations ont été balayées par l’expert en sauvegarde sociale du Projet de Relogement d’Urgence et de Résilience à Saint-Louis (SERRP), Ousmane Ndiaye. A l’en croire, c’est un groupuscule qui s’active depuis quelque temps pour crier au scandale. Ces derniers, dit-il, oublient qu’ils sont illégalement installés sur le site.

En effet, après l’envahissement de la Langue de Barbarie entre 2017 et 2018 par la mer, plus de 3 000 personnes ont été déplacées dans les unités mobiles d’habitation à Diougob avec la ferme promesse de donner à chaque famille une maison en dur.

Des promesses qui ont été tenues par les autorités puisque toutes les familles victimes recensées sont désormais relogées dans les maisons nouvellement construites. Il y a cependant un groupe qui n’a ni légalité ni légitimité, regrette M. Ndiaye.

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