Sénégal : de plus en plus de mineurs dans les prisons

Selon les chiffres brandis par le directeur des droits humains, Soulèye Diouf, au Sénégal, 334 mineurs sont dans les liens de détention dont 142 à Fort B.

Prison Fort B

La proportion de mineurs écroués n’a jamais été aussi élevée. 334, c’est le nombre d’enfants délinquants (filles et garçons) qui sont dans les prisons au Sénégal. C'est dire qu'il y a de plus en plus de mineurs dans les prison sénégalaises. Le directeur des droits humains, Soulèye Diouf, a indiqué que parmi les 334 mineurs qui sont dans les liens de détention, 142 sont à Ford B. Il s'exprimait en marge de la journée internationale des droits des enfants a comme thème, cette année : « L’inclusion pour chaque enfant ».

Dans les autres régions, un quartier pour les mineurs est aménagé dans chaque prison. Diourbel accueille les plus grand nombre de détenus mineurs. Suivent Thiès Kaolack, Louga, Matam, Kolda, Tamba et Saint-Louis. Les détenues mineures occupent un faible pourcentage. Ces dernières sont emprisonnées aux Maisons d’arrêt pour femmes (Maf) de liberté 6 et de Rufisque.

Les deux seules prisons du Sénégal ayant pour vocation à accueillir exclusivement la gente féminine. Si l’effectif carcéral traduit le nombre de mineurs en détention dans les prisons sénégalaise, la population pénale prend en compte tous les enfants (libérés et en détention) qui ont transité en prison durant l’année. Pour les causes de la présence des enfants dans les prisons, on peut, entre autres, citer : « Vol, bagarres, conduite sans permis, viol, attentat à la pudeur, coups mortel et coups et blessures volontaires ».

À la prison ex Fort B, il y a un accès à l’éducation avec des salles de formation avec des professeurs de math, d’histoire qui dispensent des cours aux enfants. Le capital humain est au rendez-vous dans cette prison. Ils ne sont pas là que pour leur priver de liberté mais ils ont droit au loisir.

Les dispositions du CPP qui organisent le régime de la détention dans les établissements pénitentiaires prévoient d’une part, la création de quartiers spéciaux pour mineurs et d’autres part, la création d’une prison spéciale à savoir la Maison d’Arrêt et de correction de Hann (ex Fort B) dans la capitale où le taux de délinquance résultant de plusieurs facteurs, est le plus élevé.

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L’article 576 du code de procédure pénale dispose, que « Le mineur âgé de plus de 13 ans ne peut être placé provisoirement dans une maison d’arrêt par le juge d’instruction que si cette mesure parait indispensable ou encore s’il est impossible de prendre toute autre disposition. Dans ce cas le mineur est retenu dans un quartier spécial ou, à défaut, dans un local spécial; il est autant que possible soumis à l’isolement de nuit… ».

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