Une affaire de sextape implique un patron de presse, son amante (son employée) et sa femme

Une affaire de mœurs impliquant des employés de l’organe de presse ‘’Feeling Dakar’’ a été évoquée au tribunal des flagrants délits de Dakar

sextape

Un ancien employé de l'organe de presse Feeling Dakar, A. G., K. G. et A. T. B ont été attraits à la barre de cette juridiction pénale pour répondre des faits de collecte de données à caractère personnel et de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs.

Dans sa déposition, la dame A. M. T. la plaignante, déclare qu’au courant de l’année 2023, A. D, qui était son collègue, lui a emprunté son téléphone portable à deux reprises pour émettre des appels ; ce qu’elle a accepté sans arrière-pensées, dit-il, dans des propos repris par Enquête. ‘’A. D. a saisi ces occasions pour scanner mon compte WhatsApp à mon insu. Il a parcouru la file de discussions avec mon petit ami, qui est le président-directeur général de l’organe de presse où nous travaillons. Il a par la suite fait des captures d’écran qu’il a transférées à K. G. et à A. T. B., l’épouse de mon petit ami’’, a-t-elle relaté.

Toujours d’après la plaignante, A. D. est allé plus loin, en associant ses vidéos à des images obscènes. Selon Mme T., elle a été informée des agissements d’A. G. par K. G. Ce dernier, prévenu et partie civile dans cette affaire, a conforté une partie des allégations de la plaignante. Toutefois, il a nié avoir transféré les images à A. T. B, l’épouse de son boss qui, de surcroît, est son ami. D’ailleurs, celle-ci a confié que c’est son beau-frère qui lui a parlé de la relation extraconjugale de son mari.

Ainsi, pour en avoir le cœur net, elle a entrepris des recherches. N’ayant aucune preuve pour confronter son époux, elle s’est rapprochée d’A. D. et de K. G.. ‘’Quand j’ai entendu que des messages circulaient, je suis allée voir K . G. pour qu’il me les envoie, mais il a dit niet. En désespoir de cause, je me suis retournée vers A. G qui a accepté de me transférer les messages que j’ai montrés à mon mari’’, a-t-elle déclaré au prétoire.

Meurtrie à cause de cette affaire qui lui a coûté son mariage, elle déballe devant les magistrats les contenus des discussions de son époux et de sa maîtresse : ‘’Dans l’un des messages, elle disait à mon mari qu’elle était enceinte de lui. Qu’elle a déjà consulté le gynécologue. Dans un autre, il lui a fait une procuration pour lui dire d’aller récupérer 3 millions de francs CFA à la banque’’, a révélé A. T. B.

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Pour sa part, A. D., prévenu principal dans cette affaire, dit avoir agi ainsi par compassion pour l’épouse de sa patronne. Mme D., qui exerce le métier de journaliste, ne conteste pas les faits de collecte et de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, déclare : ‘’J’entretenais de bonnes relations avec A. M.. On avait l’habitude de causer lors des pauses. Ce jour-là, j’ai attendu qu’elle entre dans les toilettes pour prendre son téléphone. J’ai fait ça parce que j’avais de la compassion pour Arame. Je voulais l’aider, c’est pourquoi je lui ai transféré le message’’.

L’avocate renseigne qu’à la veille de son arrestation, sa cliente a été répudiée par son époux qui a l’habitude, selon elle, d’entretenir des relations amoureuses avec ses prédisposées. ‘’Elle est une femme qui a été blessée. Elle n’a jamais attaqué la maîtresse de son mari", a plaidé Me Mbaye.

Le maître des poursuites, considérant les faits suffisamment établis contre d’A. D., a requis six mois d’emprisonnement ferme. Au final, le tribunal a ordonné la relaxe de K. G, mais a déclaré A. D. et A. T. Ba coupables des faits qui leur sont reprochés. Cependant, si cette dernière est privée de peine, A. D., lui, est condamné à trois mois d’emprisonnement ferme.

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