Thiès : Un agresseur tente de se suicider pendant son procès

Un prévenu a tenté de se suicider en plein procès après avoir été condamné à la prison à perpétuité.

Tribunal de Thiès

C'est un fait rarissime. À l'annonce de sa condamnation à la prison à vie, un homme a tenté de mettre fin à ses jours en plein procès au tribunal de Thiès. Le prévenu comparaissait pour les délits d’association de malfaiteurs, tentative d’assassinat et vol commis la nuit avec violence. Condamné à la réclusion criminelle, Ch. Samb, mécanicien de son état, a voulu se donner la mort par strangulation. Un de ses co-accusés qui suivait l’action depuis son box, a alerté les gardes pénitentiaires.

Aussitôt sur place, les matons remarquent que l’accusé, qui s’était affalé, était allongé, inerte. Il semblait déjà mort. Pris de panique, les gardes disent au juge que le prévenu s’est suicidé et qu’il il ne respire plus. Le magistrat va ordonner dare-dare son évacuation à l’hôpital. Les sapeurs-pompiers tentent de le réanimer, avant de procéder à son évacuation.

Comment le détenu suicidaire s'est-il retrouvé en prison ?

Les faits pour lesquels Ch. Samb est poursuivi remontent dans la nuit du 6 juin 2018. Cette nuit, aux environs de 23 heures, il s’était posé à l’angle d’une rue de la commune de Tivaouane, guettant l'arrivée d’une victime à dépouiller. Il a jeté son dévolu sur un conducteur de moto Jakarta, E. Bâ, à qui il a demandé de le conduire à la station d’essence « Shell », sise à la périphérie de Tivaouane moyennant 300 Fcfa. Le "Jakartaman" ignorait que son client le conduisait vers une destination où l’attendait son complice nommé B. Wade.

Arrivé sur les lieux, le conducteur immobilise sa moto en attendant d’être payé. Il sera pris à partie par Ch. Samb et son complice B. Wade. Armé d’un couteau, Samb brandit l’arme et assène des coups de couteau au Jakartaman. Atteint à la joue, il tente de se sauver mais sera rattrapé par ses bourreaux. B. Wade brandit une machette et tente de l’achever en lui assenant plusieurs coups. Sérieusement touché, il sera abandonné sur place par ses agresseurs qui ont emporté sa moto.

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Mais comme un crime n’est jamais parfait, l’un des agresseurs va abandonner son téléphone portable sur place qui sera mis à la disposition des policiers. Après exploitation de l’appareil, les limiers vont remonter jusqu’à Ch. Samb.

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