La mère de quatre enfants, née le 13 juillet 1983 à Thiès, poursuivie devant le tribunal de grande instance de Thiès pour coups et blessures volontaires, a reconnu les faits. Le jour des faits, le mari était à la terrasse en train de discuter au téléphone. Sa femme, dans leur appartement en train de préparer du thé avec ses enfants, le rejoint sur la terrasse pour lui servir du thé.
L’ayant trouvé toujours en communication avec une personne qu’elle ne connaissait pas, elle pique aussitôt une crise de jalousie. Elle accuse son mari d’infidélité et hausse le ton. Ce dernier lui rétorque qu'il discute avec un collègue et, d’ailleurs, qu’il avait le droit de parler avec qui il veut.
Noire de colère, la femme lui verse sur le visage la tasse de thé chaude qu’elle était venue lui servir. De plus, folle de rage, elle s’acharne sur son pauvre mari avec une violente gifle et des coups de poing. Surpris par ces agissements, l’homme va se débattre pour réussir à se dégager des griffes de sa femme en furie. II se rendra ensuite à l’hôpital pour des soins. Avec le certificat médical qui lui a été délivré, L. Badji a porté plainte contre sa femme pour coups et blessures volontaires.
L’affaire a été jugée devant le tribunal départemental de Thiès. Devant la barre, la prévenue B. Ba a reconnu les faits. « Ce jour-là, il a quitté le domicile très tôt le matin et est rentré à 20 h 30. À son retour, il a passé son temps à parler au téléphone sur la terrasse. Il parlait à haute voix et disait que des insanités. J’ignore avec qui il parlait, mais il m’a fait croire que c’est avec un collègue. Quand je lui ai demandé de baisser la voix pour ne pas déranger la quiétude des voisins, il s’est acharné sur moi. C’est ainsi que je l’ai giflé, parce que je ne peux pas supporter qu’il se comporte comme il veut dans ma maison que mon ex-époux m’a laissée avec ses enfants », a confié B. Ba.
Le mari battu, pour sa part, a révélé que sa femme l’a accusé d’être un coureur de jupons avant de l’agresser. « Elle m’a traité d’infidèle puis m’a versé une tasse de thé chaud au visage. Elle m’a aussi giflé et asséné des coups de poing. Pour me défendre, je l’ai plaquée au sol. Ses enfants sont venus nous séparer. Par la suite, elle a continué à me menacer avec une machette puis un pilon », a déclaré le mari.
Jugeant les faits constants, le procureur de la République a requis l’application de la loi. Le juge a déclaré la prévenue coupable et l’a condamnée à payer la somme de 300 000 F CFA à la partie civile en guise de dommages et intérêts.