Décès d’un nouveau-né à Diourbel : la sage-femme écope d’une peine avec sursis
Le verdict est tombé ce jeudi 4 décembre 2025. La sage-femme Fatou Diarra, poursuivie dans l’affaire du décès d’un nouveau-né à l’hôpital régional Heinrich Lübke de Diourbel, a été reconnue coupable par le Tribunal de Grande Instance. Elle a été condamnée à trois mois de prison avec sursis, assortis d’une amende de 500 000 francs CFA destinée au Trésor public. En plus de cette condamnation, le tribunal l’a également astreinte au paiement de 1 million de francs CFA à la mère de l’enfant, en guise de dommages et intérêts, selon des informations relayées par Seneweb.
Fatou Diarra avait été placée sous mandat de dépôt avant son procès, tenu le 27 novembre. Elle répondait des délits de non-assistance à personne en danger et de mise en danger de la vie d’autrui, à la suite du décès du nouveau-né survenu en octobre dernier. Lors de l’audience, le procureur avait requis deux ans de prison, dont un an ferme, estimant que la prise en charge manquante avait entraîné un drame évitable. La défense, assurée par Me Serigne Diongue, avait plaidé la relaxe pour le délit de mise en danger de la vie d’autrui et demandé la clémence du tribunal concernant la non-assistance à personne en danger. Les faits remontent à la nuit du 17 octobre 2025. Entre 21 h et 22 h 30, une femme enceinte en urgence obstétricale s’était présentée à l’hôpital Heinrich Lübke. Son accouchement était imminent.
Cependant, selon l’enquête, le personnel de garde aurait refusé de l’admettre, invoquant un manque de places dans la maternité. Livrée à elle-même, la patiente avait été contrainte de rester à l’extérieur de l’établissement. C’est dans ces conditions particulièrement difficiles qu’elle a fini par accoucher devant la porte d’entrée. Le nouveau-né n’a pas survécu.