Guédiawaye : le vigile tué, tentait d’empêcher le cambriolage d’une auberge

Le corps retrouvé sur la plage de Cambérène

Un vigile du nom de A. B. Tall, âgé de 41 ans, a été violemment agressé, en pleine nuit, vers 3 heures du matin, par un individu armé de couteau. Il a succombé à ses blessures quelques heures après son évacuation à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff. Selon les premiers éléments de l’enquête, le quadragénaire, père de famille domicilié à l’Unité 11 des Parcelles Assainies, assurait, comme à son habitude, la garde de nuit, rapporte L'OBS.

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Vers 3H du matin, un groupe d’individus encagoulés aurait fait irruption devant l’aile en reconstruction de l’auberge, armés de couteaux. Surpris par le vigile qu’ils n’avaient pas vu venir, les malfaiteurs se seraient acharnés sur lui lorsqu’il a tenté de les empêcher d’accéder aux appartements de l’établissement. Ils l’ont roué de coups avant de le poignarder grièvement au thorax et à l’abdomen. Le sang ruisselant, la victime aurait tenté de fuir, courant désespérément vers une auberge voisine pour chercher secours.

Mais, selon des témoins, les portes de l’établissement voisin étaient déjà closes. Rattrapé par ses agresseurs, A.B. Tall aurait été achevé à coups de couteau avant que son corps ne soit transporté et jeté sur la plage, à quelques mètres de la VDN 3. Ce sont des passants, au lever du jour, qui ont découvert le cadavre ensanglanté. Alertés, les éléments du poste de police de Golf-Sud, assistés par ceux de la Brigade de recherches et de la police scientifique, se sont rapidement rendus sur les lieux. Les sapeurs-pompiers ont ensuite acheminé le corps à l’Hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff pour autopsie.

Ce que révèle l'autopsie

Le rapport médico-légal est sans équivoque : la mort de A.B. Tall est consécutive à un choc hémorragique secondaire à une plaie pénétrante de la région parotidienne gauche, causée par un couteau de grande taille. La blessure a sectionné la veine jugulaire externe, touché le nerf vague et perforé l’oropharynx, provoquant une hémorragie fatale.

Depuis ce crime odieux, une vaste traque a été lancée par la police pour mettre la main sur les meurtriers. À Cambérène 2, l’émotion et la peur dominent. Les habitants dénoncent la recrudescence de l’insécurité dans leur quartier, devenue inquiétante avec la multiplication des auberges et des boîtes de nuit, souvent mal surveillées. On ne dort plus tranquille. Trop d’agressions, trop de bruits la nuit. Et maintenant, on tue même les vigiles», déplore un riverain, encore sous le choc.