Incident maritime au large de Dakar : 18 000 tonnes de gasoil évacuées, le tanker Mersin stabilisé

Jeudi 27 novembre, à 23 h 45 le Mersin, un pétrolier qui mouille depuis deux mois à dix milles (19 kilomètres) des côtes sénégalaises, a subit quatre explosions externes, avait précisé son armateur turc, Besiktas Shipping.

Grâce à une intervention rapide et coordonnée des autorités sénégalaises, le tanker Mersin et sa cargaison de 39 000 tonnes de gasoil, qui se noyaient dans le gris de l’océan depuis la nuit du 27 au 28 novembre 2025, ont été sauvés aux caprices impitoyables de l’Atlantique.

La poupe du tanker qui tanguait dangereusement, frôlant presque la ligne de flottaison et qui risquait de couler après chaque minute à la suite d’une voie d’eau dans la salle des machines, a été stabilisée. La partie arrière du navire qui s’était enfoncée profondément dans le ventre de l’Atlantique, s’est équilibrée laissant l’espoir que le pétrolier Mersin n’est plus menacé de sombrer au fond de l’océan.

Les autorités ont mis les bouchées doubles

Cette lueur d’espoir, qui surgit au large de Dakar, est le résultat d’un travail d’équipe composée de la Marine nationale, de l’Agence nationale des affaires maritimes (Aanam), de la Société nationale du Port autonome de Dakar, de la Société africaine de raffinage (Sar), de la Légion de la Gendarmerie maritime et fluviale, de la Direction générale des Douanes, du Commissariat spécial du Port, de la Direction des aires marines communautaires protégées (Damcp), de la Direction des Hydrocarbures et de l’agent consignataire (New Maritime) et coordonnée par la Haute Autorité chargée de la coordination, de la sécurité maritime, de la sûreté maritime et de la protection de l'environnement marin (Hassmar).

Confrontées à une menace réelle et à un risque élevé d’une catastrophe maritime à 19 kilomètres au large de Dakar, les autorités sénégalaises ont agi en urgence pour sauver le Mersin d’un chavirement certain.

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«Les opérations se poursuivent toujours. Et l’équipe de crise commandée par Hassmar a déployé un dispositif de sécurité pour stabiliser d’abord le navire. Les brèches ont été colmatées et le navire a été stabilisé», confie à L’Observateur un expert au cœur des opérations de sauvetage du navire.

Le pompage des 39 000 tonnes de carburant

Après la réussite du colmatage des brèches liées aux quatre explosions externes qui ont endommagé le navire avec une voie dans la salle des machines, les autorités sénégalaises ont engagé le pompage des 39 000 tonnes de carburant contenues dans les soutes du Mersin.

«C’est le bateau Touba Tawfekh qui a été mobilisé et à ce jour (hier), 18 000 tonnes de carburant ont été évacuées stabilisant nettement le navire», poursuit l’expert. Non sans faire savoir que d’autres opérations sont prévues pour épargner le navire de tout risque de chavirement.