"J'utilisais mes doigts" : les aveux glaçants du chauffeur de clando qui violait les autostoppeuses dans les champs "Tolou Ablaye Wade"
Son modus operandi
P. M. Cissé, 41 ans, marié, père de quatre enfants, chauffeur de clando à Keur Massar et ancien condamné pour vol détournait les femmes de leur trajet, les entraînait dans la forêt de Mbao ou les champs dits "Tolou Ablaye Wade., les menaçait sous la pointe d’un couteau, les violait puis les dépouillait avant de disparaître. Arrêté après la plainte déterminante d’une jeune étudiante, il a été jugé, hier, mardi 2 décembre 2025, en chambre criminelle. Son scénario était toujours le même. Aux alentours de 6 heures du matin, P. M. Cissé repérait une femme seule faisant du stop ou attendant un transport. Après un accord sur le prix de la course, il quittait brusquement l'itinéraire normal pour s'enfoncer dans la forêt de Mbao ou les champs dits "Tolou Ablaye Wade". Là, il sortait un long couteau, menaçait sa victime, la violait dans son véhicule ou dans la brousse, puis la dépouillait de ses effets (téléphone, argent, sac) avant de prendre la fuite.
"J’en ai commis plusieurs viols, je ne sais plus combien, je prenais des femmes qui faisaient du stop"
Interpellé, l'homme, père de famille et ancien condamné pour vol, a d'abord nié en bloc. Puis, acculé par l'évidence des preuves, il a commencé à craquer. Des premiers aveux, partiels, tombent : «Je reconnais deux cas de viol… mais je ne me souviens plus des lieux.» Quelques jours plus tard, le mur du déni s’écroule. P. M. Cissé livre aux enquêteurs le récit glaçant de ses crimes, décrivant ses viols avec froideur, comme un protocole, notent les enquêteurs. «J’en ai commis plusieurs, je ne sais plus combien. Depuis que j’ai cette voiture… peut-être sept ou huit mois. Toutes étaient majeures. Je prenais des femmes qui faisaient du stop. Je les emmenais dans la forêt, selon la direction. J’avais quatre axes. Je bifurquais toujours après le rond-point de Keur Massar. Là-bas, personne ne peut nous voir.» L'homme admet également avoir systématiquement volé ses victimes et conservé certains de leurs effets personnels en guise de "trophées", confirmant ainsi le profil d'un prédateur méthodique.
"Je ne pouvais pas avoir des rapports sexuels, alors j’utilisais mes doigts"
Déféré devant la chambre criminelle, P. M. Cissé; qui a reconnu des viols, a immédiatement tenté de les redéfinir, invoquant une "hypertrophie de la prostate" qui l'aurait rendu impuissant. «Je ne pouvais pas avoir des rapports sexuels. Alors j’utilisais mes doigts», prétend-il, dans des propos repris par L'OBS. Il a ensuite présenté un récit sinueux et invraisemblable, prétendant que ses victimes le contactaient pour des "courses habituelles" et qu'il les conduisait à leur demande. Il a nié avoir utilisé un couteau, se bornant à dire les avoir "empoignées". Toutes les victimes rapportent avoir été choquées par la taille des testicules de leur agresseur. Dans sa réponse, P. M. Cissé avoue avoir été opéré à cet endroit, corroborant involontairement les accusations.
Les victimes se disent choquées par la taille des testicules du violeur
Le procureur a peint le portrait d'un "prédateur" et d'un "maniaque sexuel" méthodique, ayant brisé des vies. Il a requis 20 ans de réclusion criminelle ferme. La défense a, quant à elle, tenté la carte de l'irresponsabilité et a plaidé pour une "application bienveillante de la loi", suggérant que l'accusé avait avant tout besoin de soins. La cour a mis l'affaire en délibéré pour le 6 janvier 2026.