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Prise en charge de la dialyse : l’Etat va dépenser 5 milliards FCFA pour soigner 1500 malades

La maladie rénale constitue un véritable problème de santé publique surtout au Sénégal. Dans le monde, ce sont 850 millions de personnes qui souffrent d’insuffisance rénale.
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Alors qu’au Sénégal, les dernières estimations font état de 850 mille personnes souffrant de la maladie rénale. Malgré tous les investissements qui ont été faits, la dialyse coûte très cher. Et le coût cumulé depuis le début des traitements dans le pays, qui remonte à plusieurs décennies, est énormissime. Au Sénégal, depuis 2016, l’Etat dépense 6 milliards par an. Selon les chiffres du ministère de la Santé, ce qui fait un total de 42 milliards (ces 8 dernières années).

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« Pour 2024, 27% du budget ont été payés pour la dialyse, soit 4, 643 milliards FCF"’, a révélé Farba Lamine Sall, Docteur en Economie de la Santé. Il s’exprimait lors d’un diner-débat de l’Association des journalistes en  Santé, Population et Développement (AJSPD) sur la santé et le référentiel Sénégal 2050.

Il ajoute : « Sur le budget 2025, 5,132 milliards FCFA sont prévus pour soigner 1500 malades qui n’ont aujourd’hui pour sortie de dialyse que la mort. » « La dialyse, c’est 44% de l’assistance médicale (enfants de moins 5 ans, Césarienne…), a-t-il souligné. Conseiller en financement de la santé, Dr Farba Lamine Sall demande aux autorités de mettre l’accent sur la primauté du promotionne et du préventif que sur le curatif.

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Passons du « tout curatif » à davantage de prévention

Le système de soins sénégalais a été conçu autour d’une approche axée sur la guérison. Selon Docteur Sall, il faut désormais le faire évoluer vers plus d’anticipation des risques. « La survenue de maladies comme leur retentissement sur la vie des patients doivent pouvoir être limités, si l'on accorde une plus grande place à la prévention dans nos politiques de santé », a-t-il reconmmandé.

A l’en croire, "nous n’avons pas de problème de financement mais de pertinences de politiques et programmes. Les partenaires financiers n’ont jamais financé plus de 25% dans le secteur de la santé. Le financement domestique est de 75% », a-t-il révélé. Non sans déplorer : « Le Sénégal forme le médecin du Maroc et on évacue au Maroc. » Le Sénégal ne produit que 5% de ses besoins en médicaments contre 70% pour le Maroc.

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