Tribunal de Thiès : un ouvrier écope de 4 mois ferme pour vol d’œufs dans un poulailler
Le tribunal des flagrants délits de Thiès a rendu son verdict dans l’affaire opposant le propriétaire d’un poulailler de Pout, M. Dojo, à deux de ses employés, accusés de vols répétés de tablettes d’œufs. L’un des mis en cause, E. Diouf, a comparu hier, tandis que son présumé complice, M. Camara, reste introuvable. Tout a commencé lorsque le propriétaire du poulailler a remarqué une baisse inexpliquée de la production.
Soupçonnant des vols internes, il a décidé de renforcer la surveillance en alertant ses vigiles. Quelques jours plus tard, l’un d’eux, M. Goudiaby, surprend un individu en train d’escalader le mur du poulailler avec des tablettes d’œufs dissimulées dans un sac. L’homme parvient à s’enfuir, mais il est immédiatement identifié : il s’agirait de l’ouvrier M. Camara. Alerté, le propriétaire rassemble ses employés et interroge chacun d’eux. En examinant les relevés d’appels, il découvre que l’ouvrier E. Diouf était régulièrement en contact avec Camara, avant et après les jours de vol. Face aux questions, Diouf finit par reconnaître avoir aidé son collègue à dérober des tablettes d’œufs à plusieurs reprises.
Pour ces faits, il est ensuite placé en garde à vue, puis déféré au parquet pour vol en réunion commis la nuit. À la barre, Diouf change de version. Il nie toute participation et tente d’attribuer l’intégralité des vols à son collègue en fuite. Un revirement qui n’a pas convaincu. Le procureur a estimé que les charges étaient établies et a requis l’application de la loi. De son côté, l’avocat de la partie civile a réclamé une réparation de 11 millions de francs CFA, correspondant aux pertes estimées et aux dommages causés. Le juge a finalement déclaré E. Diouf coupable et l’a condamné à deux ans de prison, dont quatre mois ferme, le reste assorti de sursis.