Aucun secteur n'est épargné par la réddition des comptes. Pour les nouvelles autorités, nul ne pourrait se croire intouchable. Surtout après les révélations contenues dans le rapport de la Cour des comptes portant sur la gestion des finances publiques pour la période allant de 2019 à 2024. Si des autorités politiques ont commencé à être entendues, les militaires sont aussi dans la file, attendant leur tour.
La DIC va fouiller la gestion de l'Armée de l'Air
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Le Quotidien a appris que le procureur de la République du Pôle financier a demandé hier lundi 1er septembre 2025, au Chef d’état-major de l’Armée de l’air, le Général de Brigade El Hadj Niang, d’autoriser l’audition par la Division des investigations criminelles (Dic), de «toute autorité militaire et la communication de tout document» qui pourrait porter sur les enquêtes ouvertes. Ce qui semble intéresser les limiers de la police tourne essentiellement, en ce moment, autour du contrat d’équipements militaires signé en février 2022 entre l’Etat-major de l’Armée de l’air et la société turque «Baykar Makina». Le Pôle financier est intéressé par les modalités du contrat et les conditions dans lesquelles il a été passé. Les services du Commissaire Mamadou Lamine Niang souhaiteraient, en plus de l’audition des personnes concernées, que tous les documents pouvant intéresser l’enquête en cours leur soient remis.
Les révélations explosives du rapport de l'IGE
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Ces enquêtes porteraient sur la période de 2015 à 2020. Il semblerait même que le chef de l’Etat Diomaye Faye avait activé l’Inspection générale d’Etat (Ige) pour une enquête dont les conclusions n’ont pas été tendres. Des personnes bien informées ont parlé de «surfacturation des équipements militaires commandés, payés et non livrés». La requête du Commissaire Niang ne met de côté aucune autorité militaire, si haut placée serait-elle.