Poursuivis pour les mêmes infractions d’association de malfaiteurs en bande organisée, complicité d’escroquerie sur les deniers publics, blanchiment de capitaux et abus de biens sociaux, les frères de Farba Ngom, à savoir, Ismaïla Ngom et Birane Ngom,ont été respectivvement entendus vendredi dernier, et hier lundi, par les Doyens des juges financiers. Démarrée vers 11 heures, l’audition de Birane Ngom menée par le magistrat instructeur n’a duré qu’une quarantaine de minutes. «En tout cas, ça a duré moins d’une heure», souffle une source de L’Observateur.
Birame Ngom nie toute implication
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Visé par le réquisitoire introductif du procureur financier, Birane Ngom, détenteur de 10 % des quatre Sociétés civiles patrimoniales dont son frère Ismaïla était le gérant statutaire, a catégoriquement nié toute implication dans les opérations de retraits et de virements portant sur des montants considérables. A l’appui de sa défense, il souligne que son nom n’apparaît nulle part dans le rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif). Selon lui, sa seule présence dans la procédure tient au fait qu’il détient des parts dans ces Scp familiales.
Ce que lui reproche la Centif
Le rapport de la Centif, qui a servi de base au réquisitoire introductif, était pourtant particulièrement étoffé. Il faisait état, entre autres, de l’émission, par la société Sofico de Tahirou Sarr, de quatorze chèques totalisant 5,3 milliards de francs Cfa au bénéfice de la Scp Tidjania, entité liée à Farba Ngom et détenue à 90 % par Ismaïla Ngom. Ces chèques ont été déposés, à des dates distinctes, à l’agence «Prestige Blue» de la Nsia, aux Almadies. Le document signalait également l’enregistrement, en juillet 2020, de douze virements cumulant 6 milliards de francs Cfa sur le compte n°003313… ouvert à la Nsia au nom de la Scp Doworou, détenue et dirigée à 90 % par Ismaïla Ngom. Selon la Centif, ces sommes proviendraient du remboursement de bons de caisse émis par la société Sofico le 7 juillet 2020.
Le démenti de Ismaila Ngom
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Face à ces révélations, Ismaïla Ngom avait opposé un démenti catégorique lors de son audition au fond, vendredi dernier, soutenant qu’aucun caractère anormal ne frappait ces flux financiers, lesquels ne relevaient, selon lui, en rien de deniers publics. Il affirmait ne toujours pas comprendre les fondements des accusations de détournement de fonds publics et de blanchiment de capitaux, rappelant la nature strictement privée des transactions en cause. Hier lundi, son frère Birane s’est inscrit dans la même ligne de défense, insistant sur son absence totale de participation aux opérations financières incriminées. À l’issue de son interrogatoire, il a regagné son domicile, toujours placé sous bracelet électronique.


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