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Le Kenya et le Sénégal occupent les premières places de l’édition 2024 de l’Indice de réglementation de l’électricité en Afrique (ERI) publié par la Banque africaine de développement, illustrant des progrès exceptionnels en matière de gouvernance du secteur de l’électricité et de résultats réglementaires. Cette évaluation complète, officiellement dévoilée aujourd’hui lors du Forum africain de l’énergie au Cap, évalue les cadres réglementaires de 43 pays africains.
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Selon un communiqué diffusé vendredi à l’occasion du Forum africain de l’énergie au Cap, ces deux pays affichent un score de 0,892, reflétant des avancées significatives en matière de réforme tarifaire, de gouvernance et de performance des services publics. L’évaluation porte sur les cadres réglementaires de 43 pays et repose sur trois piliers : gouvernance, contenu réglementaire et résultats.
D’après la BAD, le Sénégal se distingue notamment par ses progrès dans l’élaboration de méthodologies tarifaires plus transparentes et efficaces. « L’ERI 2024 montre que les régulateurs africains intensifient leurs efforts. Nous voyons maintenant des institutions plus solides obtenir des résultats concrets pour les services publics et les consommateurs », a déclaré Kevin KARIUKI, vice-président de la BAD chargé de l’énergie, du climat et de la croissance verte.
L’Ouganda, le Liberia et le Niger complètent le top 5. Ce dernier affiche l’une des plus fortes progressions, illustrant l’impact des réformes soutenues et de l’engagement politique. Au total, 41 des 43 pays évalués dépassent désormais un score de 0,5, contre seulement 24 en 2022. La BAD appelle cependant à renforcer l’indépendance des régulateurs, à assurer la viabilité financière des services publics et à intégrer les solutions hors réseau.
« Les régulateurs, qui étaient auparavant des organismes administratifs, se transforment en institutions stratégiques dotées d’une influence mesurable », a souligné Wale SHONIBARE, directeur de la régulation énergétique à la BAD.Lancé en 2018, l’ERI s’est imposé comme un outil stratégique de suivi et de conception des réformes dans le secteur énergétique africain, dans le cadre de la Mission 300 visant à raccorder 300 millions de personnes à l’électricité d’ici à 2030.