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Une plainte contre Mia Guissé pour pornographie verbale ?

La dernière prestation de Mia Guissé, livrée à la Somone en marge du Tucheze Festival, a fait réagir le président de l’Ong Jamra, Mame Mactar Guèye. Le responsable de Jamra annonce une plainte contre la chanteuse pour « pornographie verbale ».
Mia Guissé
Mia Guissé

Il n’en fallait pas plus pour raviver les flammes d’une controverse que Mia Guissé connaît désormais trop bien. Ce week-end à Somone, dans une ambiance électrique en prélude au Tucheze Festival, la chanteuse a livré une prestation qui, pour bon nombre de biens pensants, pourrait être assimilée à de la provocation, renseigne L'OBS. La preuve, à peine les dernières notes dissipées que la riposte s’est abattue, brutale. Mame Mactar Guèye, président de l’Ong Jamra, a pris sa plume pour lancer un avertissement sans détour, dans une publication devenue virale : «Dites à Mia Guissé que la pornographie verbale, outrage public aux bonnes mœurs, sont des actes répréhensibles. Ils sont interdits par des dispositions du Code pénal (les articles 318, 324).»

A lire plus : https://www.pulse.sn/articles/divertissement/musique/nouveau-clip-de-mia-guisse-gauche-and-droite-en-haut-en-bas-cartonne-et-cree-la-2024073020504609437

Un message limpide, avec une menace à peine voilée, partagé, des milliers de fois en quelques heures, sur Facebook et WhatsApp. En ligne de mire : un passage de la performance de Mia Guissé, où elle entonne à plusieurs reprises un refrain évocateur : «Na dougou, (que ça rentre)». Une phrase jugée choquante, que Mame Mactar Guèye qualifie de «pornographie verbale» et, par conséquent, «contraire aux bonnes mœurs».

Au-delà des mots, c’est toute la mise en scène qui a fait jaser sur les réseaux sociaux. Ce soir-là, Mia Guissé est montée sur l’estrade avec une allure parfaitement étudiée : un jean legging ultra-ajusté, couleur bleu brut, qui épouse parfaitement sa taille de guêpe tout en mettant en valeur ses longues jambes. Le pantalon est assorti d’un débardeur blanc, où l’on pouvait lire en lettres rouges l’inscription énigmatique : «Dodo 19H.» Une coiffure frisée, tombant en cascade sur ses épaules nues, complétait ce look assumé. Chaque mouvement, chaque déhanchement semblait savamment chorégraphié pour titiller les sens.

Depuis qu’elle a amorcé un nouveau chapitre en solo, la chanteuse semble vouloir s’affranchir de toutes les convenances. Nouvelle vie, nouveau style, de l’audace. Et si ses morceaux cartonnent et trustent les tendances sur YouTube, elle devient aussi l’une des cibles favorites des organisations attachées aux valeurs morales et aux bonnes mœurs. On scrute ses gestes, on décortique ses looks, on traque la moindre provocation.

Ce n’est pas la première fois que Mia se retrouve ainsi sous les projecteurs de la polémique. Il y a de cela 3 mois, son concert à Brescia, en Italie, avait aussi déclenché des remous : vêtue d’une combinaison extra moulante pailletée, elle avait livré un show jugé trop suggestif. Mais cette fois, l’alerte lancée par Jamra semble vouloir franchir une étape supplémentaire. Beaucoup redoutent une possible saisine des autorités judiciaires pour «atteinte aux bonnes mœurs dans un espace public». Mia Guissé, fidèle à son style, ne s’est pas exprimée. Mais à en juger sa posture sur ses médias sociaux et son silence, elle semble bien décidée à poursuivre sa route… quitte à se heurter encore à une tempête médiatique.

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