La femme de Madiambal Diagne placée en garde à vue, les dessous d'une arrestation

La femme de Madiambal Diagne gérante d'une société

Activement recherché par la police, le journaliste et homme d’affaires Madiambal Diagne n’a pas toujours déféré à la convocation de la Division des investigations criminelles (Dic). Selon des sources de L’Observateur, le journaliste, bloqué la nuit de lundi à l’aéroport, avait pourtant été signifié d’une convocation à la Dic dans la journée de mardi. Les enquêteurs, qui l’attendaient sur place en vain, se sont alors rendus à son domicile. A leur arrivée, Madiambal Diagne était absent.

Madiambal Diagne, Ellipse Projetcs et le marché à 250 milliards FCFA

Sa femme, présumée gérante de l’une de ses sociétés, a, en revanche, été appréhendée et conduite à la Dic, où elle a été placée en garde à vue. Est-ce via la société qu’elle dirige que les transactions suspectes auraient été effectuées ? Son arrestation visait-elle à exercer une pression pour contraindre Madiambal Diagne à se présenter ? Selon Walf TV, premier média à relayer l’information, Madiambal Diagne est visé par un rapport de la Centif portant sur des transactions suspectes évaluées à environ 21 milliards de FCfa. Le journaliste et homme d’affaires aurait facilité l’intervention d’investisseurs, notamment Ellipse Projects International et ses partenaires, dans un marché lié au ministère de la Justice, estimé à 250 milliards de FCfa.

Madiambal Diagne et le supposé contrat relatif à des missions d’études architecturales

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Toujours selon Walf TV, ce marché, portant sur la construction de 20 Palais de Justice ainsi que d’une direction de la surveillance de l’enfance et des administrations pénitentiaires — remplacée par l’hôpital de Ourossogui —, aurait été attribué sans appel d’offres. Plus inquiétant encore, la Centif aurait relevé que plus de 90 milliards de FCfa avaient déjà été transférés à Ellipse Projects International, tandis que Madiambal Diagne aurait obtenu un contrat relatif à des missions d’études architecturales et à des démarches administratives, alors même que le contrat de l’État avec Ellipse Projects International n’était pas encore formellement signé.