La menace du VRS
Le VRS est la principale cause de bronchiolite aiguë chez les nourrissons. Cette infection virale très contagieuse provoque toux, sifflements et difficultés respiratoires. Si la plupart des cas restent bénins, certains nourrissons fragiles nécessitent une hospitalisation, voire une admission en réanimation. En France, la bronchiolite du nourrisson reste un problème majeur de santé publique chaque hiver.
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Beyfortus® : une efficacité impressionnante
Le nirsevimab (Beyfortus®), un anticorps monoclonal administré en dose unique, a démontré une efficacité de plus de 80 % en vie réelle contre les hospitalisations liées au VRS, confirmée en 2023 et 2024. Les études françaises (ACTIV-GPIP-AFPA) rapportent aussi une réduction de plus de 20 % des otites chez les nourrissons. Disponible en maternité et en ville, il est recommandé pour tous les enfants de moins d’un an au 1er février 2026, avec un dosage adapté au poids (50 mg < 5 kg, 100 mg > 5 kg).
Abrysvo® : protéger dès la grossesse
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L’Abrysvo®, vaccin administré aux femmes enceintes entre 32 et 36 semaines d’aménorrhée, permet de transmettre des anticorps au fœtus. Son efficacité a été confirmée dans les deux hémisphères. Mais selon Infovac, la stratégie française a été mal calée : proposée en septembre, elle arrive trop tard pour couvrir les bébés nés à l’automne. « La vaccination aurait dû commencer dès juillet pour protéger les nourrissons tout l’hiver », déplorent les experts.
Quelle stratégie choisir ?
Les recommandations varient selon les situations :
Grossesse gémellaire ou prématurité : le nirsevimab est jugé plus fiable, car le transfert d’anticorps est limité.
Femmes enceintes sous anti-TNF : la vaccination maternelle peut être moins efficace ; le nirsevimab est préféré.
Adultes à risque (=75 ans, ou =65 ans avec comorbidités) : la vaccination par Abrysvo® ou Arexvy® est indiquée, pas le Beyfortus®.
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Des enjeux économiques
Le prix affiché du Beyfortus® (400 €) suscite des inquiétudes. Mais selon Infovac, le tarif réellement payé par les maternités tourne autour de 200 €, avec un excellent rapport coût/efficacité compte tenu des hospitalisations évitées et de l’allègement des services pédiatriques en hiver. Les deux options sont efficaces. Le choix dépend du moment de la grossesse, du risque de prématurité et des préférences des parents.
SOURCE : PasseportSanté