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24 ans, l’âge de la vitesse… mais pas de la sagesse
Une étude canadienne de 2014 (Plos One) avait fait grand bruit : les chercheurs y avaient observé que la vitesse de réaction maximale se situait autour de 24 ans. Pour le démontrer, ils avaient analysé les performances de 3 300 joueurs du jeu vidéo StarCraft II : au-delà de cet âge, les réflexes ralentissent d’environ 30 secondes par partie.Mais ce ralentissement n’est pas synonyme de déclin : les joueurs plus âgés compensent en développant de meilleures stratégies cognitives et une prise de décision plus fine.
Les pics cognitifs varient selon les fonctions
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Oubliez l’idée d’un “âge d’or universel” du cerveau. Une vaste étude publiée en 2015 dans Psychological Science (48 000 participants) montre que certaines aptitudes vitesse de raisonnement, mémoire à court terme culminent vers 20 ans, alors que d’autres, comme le vocabulaire ou la culture générale, continuent à progresser jusqu’à 50 ans.En 2025, une autre étude (Science Advances) a précisé cette chronologie :Littératie (compréhension et usage du langage) ? apogée vers 40 ans ;Numératie (raisonnement mathématique) ? stabilisation à 45 ans avant un lent déclin ;Contrôle de l’attention ? optimum entre 27 et 36 ans, selon une méta-analyse d’imagerie cérébrale (NeuroImage, 2024).
Une intelligence qui s’adapte à chaque âge
Le cerveau adulte n’est pas figé : il réorganise ses réseaux neuronaux pour compenser la baisse de vitesse. C’est ce que les neuroscientifiques appellent la plasticité cérébrale. Ainsi, la vingtaine excelle en rapidité, la trentaine en concentration, la quarantaine en savoir, et la cinquantaine en jugement et expertise. Plutôt qu’une courbe en cloche, les chercheurs décrivent une “chaîne de montagnes cognitives”, où chaque sommet représente une fonction mentale différente.
Le rôle clé du mode de vie
Heureusement, nos capacités ne dépendent pas que de nos gènes. Les habitudes jouent un rôle majeur :
activité physique régulière,
curiosité intellectuelle et apprentissage continu
, alimentation équilibrée,
vie sociale riche.
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Ces facteurs renforcent ce qu’on appelle la réserve cognitive, c’est-à-dire la capacité du cerveau à compenser les pertes neuronales et à repousser l’âge du déclin cognitif, tout en réduisant le risque de maladies comme Alzheimer.
SOURCE : PasseportSanté