Rêvasser : une gymnastique mentale insoupçonnée
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Les chercheurs estiment que notre cerveau vagabonde près de 47 % du temps d’éveil. Ce mode de pensée, appelé « réseau par défaut », s’active lorsque l’on laisse notre esprit errer librement. C’est précisément dans ces instants que le cerveau consolide des souvenirs, rejoue des expériences passées, imagine des scénarios futurs, et crée des connexions inédites. Des scientifiques de Harvard ont montré que ces replays mentaux anticipaient même certaines réponses sensorielles à venir. En d’autres termes, rêvasser ne reproduit pas le passé : cela prépare le cerveau à mieux affronter le futur.
Une alliée pour la mémoire, l’humeur et la créativité
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D’autres expériences confirment les bénéfices concrets de ces micro-pauses mentales. Dix minutes de calme sans sollicitation cognitive peuvent améliorer significativement la mémorisation. Lors de tâches ennuyeuses, les participants autorisés à rêvasser génèrent plus d’idées créatives que ceux maintenus en concentration forcée. Ce fonctionnement repose sur l’activation de zones cérébrales impliquées dans la mémoire autobiographique, l’introspection et la planification. Des tests montrent aussi que la rêverie réduit le stress, augmente la tolérance à la douleur et diminue les pics de cortisol.
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Apprendre à laisser son esprit divaguer
Dans un monde ultra-connecté, la rêverie devient une pratique à réhabiliter. Pour en tirer parti, les neuroscientifiques recommandent :
de se ménager chaque jour des temps sans stimuli (marche, douche, vaisselle…) ;
de ne pas surcharger ses plages de repos avec des contenus numériques ;
de noter les idées surgies durant ces instants, souvent fertiles en créativité ;
d’accepter ces instants de flottement comme nécessaires à la cognition.
Plutôt que de lutter contre la distraction passagère, il vaut parfois mieux s’y abandonner. Car ce vagabondage de l’esprit pourrait bien être une clé méconnue de l’intelligence.
SOURCE : PasseportSanté