Le cerveau féminin, longtemps négligé
Jusqu’à récemment, on pensait que les hormones sexuelles n’affectaient que les organes reproducteurs. Pourtant, depuis les années 1990, les neuroscientifiques ont montré que l’œstrogène pouvait influencer la structure du cerveau, notamment dans l’hippocampe, siège de la mémoire et des émotions. Mais on ignorait à quel point ces transformations étaient rapides et dynamiques.
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L’étude de Leipzig et Santa Barbara
Pour la première fois, deux équipes de recherche à l’Institut Max-Planck (Leipzig) et à l’Université de Californie (Santa Barbara) ont suivi des femmes en bonne santé à différentes phases de leur cycle, grâce à des IRM à ultra-haut champ. Résultat : l’épaisseur de la matière grise et la structure de la substance blanche varient selon les niveaux d’œstrogène et de progestérone. L’hippocampe, notamment, s’épaissit pendant la montée des œstrogènes puis se réorganise lors de l’ovulation.« C’est fou de constater la vitesse à laquelle le cerveau adulte peut changer », souligne la psychiatre et neuroscientifique Julia Sacher, autrice principale de l’étude.
Des effets concrets, mais encore mystérieux
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Ces variations pourraient expliquer les montagnes russes émotionnelles vécues par certaines femmes avant et pendant leurs règles. Même si les chercheurs n’ont pas encore établi de lien direct avec les symptômes, ces modifications montrent que le cerveau féminin est hautement plastique, capable de se remodeler en quelques jours seulement.
Le cycle menstruel, un chef d’orchestre hormonal
Le cycle s’étend sur environ 28 jours. Les taux d’œstrogènes augmentent avant l’ovulation, favorisant la croissance de l’endomètre et la stimulation cognitive. La progestérone prend ensuite le relais pour préparer une éventuelle grossesse. Lorsque ces hormones chutent, les menstruations commencent et selon les nouvelles données, le cerveau se réorganise à nouveau.
Vers une recherche plus équitable
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Alors que les femmes représentent 70 % des cas de maladie d’Alzheimer et 65 % des dépressions, elles ne constituent que 0,5 % des sujets étudiés en imagerie cérébrale.« Il est grand temps de faire du cerveau un axe de recherche majeur de la santé des femmes », insiste Sacher. Ces travaux ouvrent la voie à une médecine plus précise, tenant compte du cycle dans l’étude des émotions, de la cognition et des maladies neurologiques.
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Le cycle menstruel peut-il influencer l’humeur ? Oui. La baisse hormonale précédant les règles affecte les circuits émotionnels, expliquant la sensibilité ou l’irritabilité prémenstruelles.
SOURCE : PasseportSanté


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