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Ces douleurs adolescentes qui pourraient marquer à vie !

Des millions d’adolescentes vivent chaque mois avec des règles douloureuses, souvent banalisées. Pourtant, une vaste étude britannique publiée dans The Lancet Child & Adolescent Health révèle que ces douleurs pourraient laisser des séquelles durables : un risque accru de développer des douleurs chroniques à l’âge adulte.

Des douleurs fréquentes mais sous-estimées

La dysménorrhée, terme médical pour désigner les règles douloureuses, touche jusqu’à 90 % des adolescentes. Dans l’étude menée à partir de la cohorte Avon au Royaume-Uni (plus de 1 100 jeunes suivies de l’enfance à l’âge adulte), 84 % des participantes déclaraient déjà souffrir de douleurs menstruelles à 15 ans. Ces douleurs, souvent jugées « normales », entraînent pourtant absentéisme scolaire, baisse de concentration et repli social. Comme le souligne la chercheuse Rachel Reid-McCann, « trop souvent, les jeunes ne consultent pas, ou lorsqu’elles le font, elles se sentent ignorées ».

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Un lien démontré avec les douleurs chroniques adultes

À 26 ans, un quart des participantes à l’étude souffraient de douleurs chroniques (persistant plus de 3 mois). Mais le risque était nettement plus élevé chez celles qui avaient eu des règles douloureuses à l’adolescence :

  • +65 % de risque en cas de douleurs modérées ;

  • +76 % de risque en cas de douleurs sévères.

Ces douleurs ne se limitaient pas au bassin : maux de dos, douleurs abdominales, céphalées, mais aussi douleurs aux articulations (genoux, poignets, hanches) étaient beaucoup plus fréquents. Comme l’explique le Pr Katy Vincent (Université d’Oxford) : « Nous savons depuis longtemps que les règles douloureuses perturbent la vie sociale, scolaire et psychologique des jeunes. Cette étude montre qu’elles peuvent aussi influencer la santé physique future ».

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Un enjeu de santé publique et d’éducation menstruelle

Les chercheurs avancent l’hypothèse que l’adolescence, période de forte plasticité cérébrale, rend l’organisme particulièrement sensible aux signaux de douleur, modifiant durablement la façon dont le cerveau les traite. Pour les experts, la prévention passe par :une meilleure éducation menstruelle à l’école ;la lutte contre les tabous qui empêchent les jeunes de parler de leurs douleurs ;un accès facilité à des solutions médicales et non pharmacologiques (contraceptifs, techniques de relaxation, accompagnement psychologique).Janet Lindsay, directrice de l’association Wellbeing of Women, alerte : « Si nous ne prenons pas au sérieux les douleurs menstruelles des adolescentes, nous risquons d’accumuler des années de souffrances chroniques pour des millions de femmes ». Outre les douleurs abdominales, on retrouve des douleurs dorsales, des céphalées, et des douleurs articulaires (genoux, poignets, hanches).

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SOURCE : PasseportSanté

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