La réponse immédiate des autorités sanitaires
En Europe, l’Agence européenne du médicament (EMA) a réagi dès le lendemain :« Le paracétamol peut être utilisé pour soulager la douleur ou la fièvre pendant la grossesse si cela est cliniquement nécessaire. Il n’existe actuellement aucune nouvelle preuve justifiant une modification des recommandations ».L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) rappelle elle aussi qu’aucun lien n’a été démontré entre la prise de paracétamol pendant la grossesse et l’autisme. Le médicament reste l’option la plus sûre pour traiter fièvre et douleurs légères à modérées.
Ce que dit la science
Les chercheurs ont constaté que ceux qui avaient pris du paracétamol ont vu leur tension artérielle augmenter (Getty Image)
Depuis dix ans, de grandes études de cohorte se sont penchées sur la question. Certaines ont suggéré une association entre paracétamol et troubles du neurodéveloppement, mais sans jamais établir de lien de cause à effet. L’OMS confirme :« Aucune association cohérente n’a été établie à ce jour ». La prudence reste de mise : utiliser la dose minimale efficace, sur la durée la plus courte possible et toujours sur avis médical.
Exemple concret
Sophie, 32 ans, enceinte de 5 mois, présente une fièvre de 38,7 °C. Son médecin lui prescrit du paracétamol à faible dose. Non traité, l’épisode fébrile aurait pu représenter un risque pour le fœtus. Dans ce cas, l’absence de traitement serait plus dangereuse que le médicament lui-même c’est précisément ce que soulignent EMA et ANSM.
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Implications pour les futures mamans
La polémique présidentielle met en lumière un risque de renoncement aux soins, alors que le paracétamol reste l’antalgique le plus sûr pendant la grossesse. Le consensus scientifique est clair :éviter l’automédication ;toujours consulter un professionnel de santé ;ne pas céder aux messages alarmistes non fondés. La fièvre peut être nocive pour le fœtus. Le paracétamol reste le traitement de première intention, sur avis médical.
SOURCE : PasseportSanté