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Affaire « Kocc Barma » : deux présumés complices dans le viseur de la justice

Après l’arrestation d’El Hadji Ibrahima Dioum alias « Kocc », les enquêteurs remontent peu à peu la piste d’un réseau bien plus vaste. Deux complices présumés ont été identifiés, mettant en lumière une organisation numérique structurée, dédiée à l’humiliation, l’extorsion et la manipulation en ligne.

L’affaire dite « Kocc Barma » continue de dévoiler ses ramifications. Arrêté et écroué pour de multiples chefs d’accusation graves allant de l’extorsion de fonds à la diffusion de contenus à caractère pornographique, en passant par l’atteinte à la vie privée El Hadji Ibrahima Dioum n’était visiblement pas seul dans cette entreprise criminelle.

kOCC barma

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Selon des sources judiciaires relayées par Libération, le doyen des juges a lancé une délégation judiciaire en direction de la Division spéciale de la cybersécurité (DSC). L'objectif est de traquer toutes les personnes liées à ce réseau de cybercriminalité qui, pendant des années, a semé la terreur numérique à travers le pays. Déjà, deux complices présumés ont été identifiés. Ils auraient joué un rôle central dans le système mis en place par « Kocc », en agissant notamment comme collecteurs de fonds auprès des victimes. Leur rôle présumé est de faire pression sur les cibles, négocier des "transactions" en échange du retrait de contenus compromettants, ou encore transférer les sommes extorquées, brouillant ainsi les pistes financières.

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Cette affaire, qui mêle technologie, manipulation, exploitation sexuelle et chantage, met à nu un phénomène encore trop peu combattu au Sénégal , la violence numérique et la cybercriminalité organisée. Le profil des victimes souvent des femmes, exposées dans leur intimité révèle une stratégie d’humiliation ciblée, parfois accompagnée d'une tentative de monétisation via des menaces de publication. Dernier rebondissement en date , la chanteuse Mbathio Ndiaye a décidé de franchir un cap. Elle a déposé plainte avec constitution de partie civile devant le doyen des juges, rejoignant ainsi la liste croissante des victimes qui réclament justice. Son courage pourrait en inspirer d’autres, dans un contexte où la peur du scandale réduit souvent les victimes au silence.

Affaire « Kocc Barma » : deux présumés complices dans le viseur de la justice

Au regard de la gravité des faits reprochés, les chefs d’accusation sont lourds : association de malfaiteurs, diffusion d’images à caractère pédopornographique, blanchiment de capitaux, faux en écriture publique, entre autres. La suite de l’enquête déterminera si d’autres complices ou bénéficiaires du réseau seront également interpellés.

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