La lettre ouverte de Robert Bourgi adressée récemment aux autorités sénégalaises n’a pas laissé Waly Diouf Bodian indifférent. Dans une réponse sèche et directe, ce dernier démonte point par point la posture de celui qu’il qualifie de « citoyen dangereux pour le Sénégal ». « Robert Bourgi confond l’Afrique des Bongo et la nouvelle Afrique. Celle qui avance sans complexe et sans tutelle », attaque-t-il. « Nous avons définitivement cessé d’être un continent asservi avec la complicité de gens comme lui », martèle-t-il encore.
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Waly Diouf Bodian, voix montante dans les milieux intellectuels panafricanistes, accuse Bourgi de s’accrocher à une vision dépassée, forgée dans les cercles néocolonialistes où l’Afrique n’était qu’un pion des puissances étrangères. Pour lui, le vrai danger, ce n’est pas la prise de parole souveraine des peuples africains ou leurs choix politiques internes, mais la persistance d’anciens réseaux, incarnés par des personnalités comme Bourgi, qui continuent de donner des leçons à des États qu’ils ont, selon lui, contribué à affaiblir. « Le patriotisme à géométrie variable de Robert Bourgi est exactement ce que l’Afrique ne veut plus voir », écrit encore Bodian, dénonçant au passage une forme de duplicité dans la posture de celui qui se présente tantôt comme Français, tantôt comme Sénégalais.
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Dans le sillage de cette sortie, de nombreux internautes et analystes politiques saluent le ton clair et assumé de Bodian, qui illustre la fracture de plus en plus visible entre l’ancienne garde des relations franco-africaines et une génération plus jeune, portée par la souveraineté, l’autonomie et la fierté continentale.