L’agence internationale S&P Global Ratings a annoncé ce jeudi une dégradation sévère de la note souveraine à long terme du Sénégal, désormais classée « CCC+ ». Une notation qui fait basculer le pays dans une catégorie jugée extrêmement risquée, synonyme de tensions majeures sur la dette et de risques élevés de non-remboursement. Selon S&P, plusieurs facteurs expliquent ce déclassement. D'abord, la montée rapide de la dette publique et la pression accrue sur les finances publiques constituent un signal d’alerte pour les investisseurs.
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Le Sénégal fait face, dans les mois à venir, à des besoins de financement importants, notamment pour honorer ses échéances commerciales. L’agence estime que la marge de manœuvre budgétaire du pays s’est rétrécie, rendant plus complexe le refinancement de la dette dans un contexte économique international tendu. Cette situation, déjà préoccupante, a conduit S&P à placer le Sénégal sous "CreditWatch" avec implication négative une surveillance renforcée qui pourrait déboucher sur une nouvelle dégradation. « Le maintien ou l’aggravation de ces pressions financières pourrait conduire à une baisse supplémentaire de la notation si les autorités ne parviennent pas à sécuriser les financements nécessaires », prévient l'agence.
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Les autorités sénégalaises, qui misent notamment sur les recettes futures du pétrole et du gaz, devront rassurer rapidement les marchés afin d’éviter une crise de confiance plus profonde. Pour l’heure, la dégradation de S&P représente un avertissement majeur : elle pourrait rendre plus coûteux l’accès du Sénégal aux marchés financiers internationaux, compliquant davantage la gestion de la dette publique. Le pays n’a désormais qu’une fenêtre étroite pour redresser la barre et convaincre les partenaires techniques et financiers de sa capacité à honorer ses engagements.


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