Bamba Camara est laveur de véhicules, marié et père de famille. Détenu à la prison de Mbour depuis début octobre, il devra répondre, devant le tribunal d’instance de la Petite Côte, d’un vol commis dans l’atelier de son ex-patron, Amadoune Sarr Diop, à Saly Carrefour. Le jour même de son licenciement, relate L'OBS, il aurait soutiré une moquette appartenant à un client. Estimé à 80 000 FCfa, le bien sera revendu quelques heures plus tard à 10 000 FCfa au tailleur Mamadou Seck, dont l’atelier fait face à celui d’Amadoune Sarr Diop.
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Début octobre, Amadoune Sarr Diop constate la disparition mystérieuse de la moquette. Il mène sa propre enquête et découvre, stupéfait, l’objet du larcin étalé dans l’atelier de Mamadou Seck. Interrogé, ce dernier explique l’avoir acheté à Bamba Camara pour 10 000 FCfa. L’ex-patron, qui avait déjà licencié Bamba pour vols répétés, saisit immédiatement la police urbaine de Saly Portudal. Convoqué par les enquêteurs, Bamba Camara reconnaît d’abord les faits. Il détaille même avoir lavé la moquette chez lui avant de la revendre, expliquant qu’il était étranglé par ses dettes de location et craignait l’expulsion.
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Mais devant le tribunal, hier, le prévenu change radicalement de version. Il affirme désormais que son geste était motivé par la nécessité urgente de financer les frais d’accouchement de son épouse, internée à l’hôpital Thierno Mouhamadoul Mansour Barro. Son épouse aurait, depuis, mis au monde un garçon. Face au Juge, Bamba Camara, visiblement accablé, présente ses excuses à son ancien employeur, rappelant que ce dernier l’avait souvent soutenu dans les moments difficiles. La moquette a été récupérée et Amadoune Sarr Diop n’a sollicité aucun dommage ni intérêt, malgré la valeur du bien estimée à 80 000 FCfa. Le Procureur a requis l’application stricte de la loi. Le délibéré sera rendu le 27 novembre 2025.


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