L’émotion reste vive à Diourbel après la mort tragique d’un nouveau-né survenue à l’hôpital régional Heinrich Lübke, dans la soirée du vendredi 17 octobre 2025. Selon les premiers éléments de l’enquête, la mère de l’enfant aurait été contrainte d’accoucher devant la porte de la maternité après avoir été refusée d’admission par le personnel de garde, au motif d’un manque de lits disponibles. Face à la gravité des faits et à l’indignation qu’ils ont suscités, les autorités sanitaires ont réagi.
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D’après des sources concordantes citées par Seneweb, la sage-femme de garde au moment des faits a été suspendue provisoirement, dans l’attente des conclusions de l’enquête administrative ouverte par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Parallèlement, une enquête judiciaire est en cours au commissariat central de Diourbel, sous la supervision du procureur de la République, afin de déterminer d’éventuelles responsabilités pénales dans cette affaire. Selon le témoignage recueilli par les enquêteurs, Ndiague Ndiaye, dite « Astou », âgée de 44 ans et sœur de la patiente, a confirmé que cette dernière avait effectivement accouché devant la maternité avant d’être prise en charge.
Sage-femme à l'accueil dans une maternité
« Ce n’est qu’après l’accouchement que le personnel est intervenu », a-t-elle confié, précisant que le nouveau-né n’a malheureusement pas survécu. Pour rappel, le ministère de la Santé avait, dès lundi, publié un communiqué annonçant l’ouverture d’une enquête interne complète et rigoureuse afin d’élucider les circonstances du drame et de situer les responsabilités. En attendant les conclusions officielles, cette première sanction administrative marque une étape importante dans la gestion de ce dossier, symbole des dysfonctionnements récurrents dans certaines structures sanitaires du pays.