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Diourbel : Refoulée de l’hôpital, une femme accouche dehors et perd tragiquement son bébé.

La scène tragique s’est déroulée vendredi dernier devant le Centre Hospitalier Régional Heinrich Lübke de Diourbel. Une femme enceinte, refoulée faute de place, a accouché sur la voie publique avant de perdre son nouveau-né.

Astou Ndiaye, une femme enceinte originaire d’un village de la commune de Ngohé, a accouché devant les portes du Centre Hospitalier Régional Heinrich Lübke après un refus de prise en charge. Son bébé, qui devait être immédiatement placé en couveuse, n’a malheureusement pas survécu. Selon les informations rapportées par Baol Times, la victime s’était d’abord rendue au district sanitaire de Diourbel où le personnel médical lui aurait conseillé de se diriger vers l’hôpital régional, mieux équipé pour les soins néonatals.

Diourbel : Refoulée de l’hôpital, une femme accouche dehors et perd tragiquement son bébé.

Mais arrivée sur place à bord d’un taxi, la future mère n’aurait pas été admise. D’après son témoignage, la sage-femme de garde lui aurait refusé l’accès, évoquant un manque de lits disponibles à cause des travaux de réfection en cours à la maternité. Désemparée, la femme s’est retrouvée à accoucher seule, sur la voie publique, sous les regards choqués des témoins présents. Ce n’est qu’après l’alerte donnée par des chauffeurs de taxi que le personnel médical est intervenu pour la prendre en charge. Malheureusement, le nouveau-né n’a pas survécu à ce retard fatal.

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Le directeur de l’hôpital, Dr Bocar Sow, a reconnu la gravité de la situation tout en appelant à la prudence avant de tirer des conclusions. « Ça ne devait pas se passer ainsi si le système fonctionnait normalement. Dès lors que la patiente est venue au centre de santé ou à l’hôpital, elle ne devait pas sortir dans ces conditions. Ce sont des manquements qu’on devait éviter », a-t-il déclaré. Le directeur a également expliqué que la maternité est actuellement en chantier, limitant la capacité d’accueil de l’établissement. « Sur 50 lits, seule une dizaine est actuellement disponible. Nous avons réservé une partie pour les urgences. Faute d’espace, nous avons demandé aux centres de santé de gérer certains cas », a précisé Dr Sow. Il pointe également un défaut de référencement : « La patiente n’a pas été référée à notre service, sinon elle aurait été évacuée en ambulance. » La direction de l’hôpital attend désormais le rapport officiel du chef de service pour situer les responsabilités dans cette affaire .

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