Le jeune M. Baldé a été jugé par la Chambre criminelle de Thiès, après 6 ans de détention provisoire pour meurtre, vol et infraction aux lois de sur les inhumations.
Il a ainsi été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. L’accusé a, en juillet 2018, tué la dame A. Ba, après avoir volé son portable. Pour finir, il a inhumé la victime dans un champ.
Le jour des faits, relate L'OBS, la défunte, mère de famille, était partie cueillir des citrons dans le champ de C.T. Ndiaye pour les revendre.
Elle eut la malchance d’y croiser l’accusé M. Baldé, ami du vigile Aly. Autorisée à cueillir des citrons, la dame A. Bâ verra M. Baldé la sommer de sortir.
Son refus d’obéir provoque l’ire du jeune homme et une bagarre entre les deux. L’accusé et sa victime se seraient violemment battus, avant que M. Baldé ne prenne une pique-pioche et lui administre deux coups à la tête et un troisième à la cuisse.
Gravement blessée, A. Bâ décédera sur place. Mesurant la gravité de son acte, M. Baldé a cherché à dissimuler son meurtre.
Avec la pique-pioche et une pelle, il a creusé un trou derrière le bâtiment du champ et y a enterré sa victime, avant de continuer à vaquer à ses occupations comme si de rien n’était.
Les enfants de A. Bâ à la recherche de leur mère, tomberont sur son corps sans vie enterré dans le champ de C.T Ndiaye.
La brigade de gendarmerie de Mboro et la police de Tivaouane seront ainsi alertées. Les limiers ont procédé au constat avant l’exhumation et l’évacuation de la dépouille par les sapeurs-pompiers.
Il l'a tué avec une pique-pioche
Interpellé pour les besoins d’enquête, le propriétaire du champ a fait savoir qu’à la veille de cette découverte macabre, il était parti visiter son champ, mais n’y avait trouvé que M. Baldé qui lui avait dit que son gardien, Aly, était parti au village.
Suspecté, M. Baldé est arrêté chez sa petite-amie. Entendu à l’enquête préliminaire, il a avoué avoir tué cette femme avant de l’enterrer puis emporter son téléphone.
Inculpé de meurtre, vol et infraction aux lois sur les inhumations, M. Baldé est placé sous mandat de dépôt. Devant la barre de la Chambre criminelle hier, l’accusé a changé de version, niant les faits.
Par contre, le propriétaire du champ a réitéré avoir trouvé l’accusé sur les lieux la veille de la découverte macabre.
L’arme du crime, la dépouille et le foulard de la victime ayant été retrouvés dans le champ en question et le téléphone par devers l’accusé, M. Baldé, le représentant du ministère public a conclu que le mobile du meurtre reste inconnu et que même l’accusé n’arrive pas à expliquer son acte.
Lors de l’enquête préliminaire, M. Baldé avait reconnu les faits, déclarant que la dame le menaçait de mort.
Aussi, le procureur a souligné que lors de la reconstitution des faits, l’accusé avait montré aux enquêteurs le déroulement de son meurtre du début à la fin.
Ainsi, il a requis la réclusion criminelle à perpétuité contre B. Baldé pour meurtre et infraction aux lois sur les inhumations. Le juge a suivi son réquisitoire à la lettre.