Selon des révélations du journal Libération, l’affaire Kocc Barma prend une tournure encore plus explosive. Le doyen des juges, chargé de l’instruction, a ordonné à la Division spéciale de cybersécurité (DSC) de creuser la piste de deux entreprises liées au mis en cause : « My Burger Sarl », devenue Eddy’s Restaurant, et « Mba Authority », spécialisée dans l’importation et la vente de véhicules. El Hadji Babacar Dioum, actuellement sous mandat de dépôt, est poursuivi pour une longue liste d’infractions : association de malfaiteurs, diffusion de données à caractère personnel, diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs et à caractère pédopornographique, atteinte à la vie privée, extorsion, menaces, chantage, blanchiment de capitaux, et faux administratif.
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Les autorités soupçonnent que les deux sociétés ne seraient que des façades destinées à blanchir des revenus tirés d’opérations de sextorsion. Dans le cadre des perquisitions, les enquêteurs ont saisi sur un parking situé à Liberté 3 plusieurs véhicules de luxe, dont un Mitsubishi Outlander, un Jeep Wrangler et deux BMW X5. Kocc Barma a tenté de se dédouaner, affirmant que ces voitures appartenaient à des tiers et n’étaient là que pour des réparations. Sa requête pour récupérer les véhicules a été rejetée par le magistrat. Le juge a également ordonné aux enquêteurs de réquisitionner l’ensemble des établissements bancaires afin de recenser tous les comptes détenus par Kocc Barma, ses deux sociétés et ses proches.
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Des demandes similaires ont été adressées à la Direction générale des impôts et domaines, à la SICAP et à la SN-HLM pour identifier d’éventuels biens immobiliers. Cette nouvelle étape de l’enquête pourrait révéler l’ampleur du réseau financier et logistique qui aurait permis à Kocc Barma de bâtir un empire sur fond de crimes numériques et de banditisme organisé.